C’est un fléau des routes sous-estimé. La somnolence au volant serait responsable de près de 700 morts par an sur les routes (hors autoroute et agglomération), soit plus d’un quart des tués sur ces axes selon l’Institut de l’accident publié hier par 40 millions d’automobilistes.
Fort de ces statistiques, l’association tire la sonnette d’alarme et appelle les autorités à agir pour tenter d’enrayer ce phénomène. Elle demande notamment aux pouvoirs publics de renforcer la politique de prévention dans ce domaine, bien souvent uniquement consacrée aux campagnes contre l’alcool au volant.
Un conducteur sur deux en déficit de sommeil
En 2004, la Sécurité routière rappelait pourtant dans son «Guide de bonne conduite» qu’un conducteur sur deux prend la route avec un «déficit» de sommeil. En outre, 40 millions d’automobilistes préconise la mise en place d’infrastructures pour lutter contre ce phénomène. Le réseau autoroutier a commencé à être équipé de bandes sonores. Situées à droite de la chaussée, elles provoquent des bruits et des vibrations dans le véhicule qui roule dessus.
L’association recommande d’en équiper les routes nationales. Elle suggère également, à l’instar de ce qui se fait en Allemagne, d’installer des glissières de sécurité sur les axes secondaires. Il existe surtout quelques règles que tout automobiliste doit connaître : en cas de premiers signes de fatigue, la fenêtre ouverte ou le café s’avèrent peu efficaces. Rien ne remplace une sieste de 10 à 30 minutes. Il faut par ailleurs observer une pause toutes les deux heures de conduite.