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Virgin : les syndicats réclament des indemnités "correctes"

Des employés de Virgin manifestent à Marseille le 12 janvier 2013 [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives] Des employés de Virgin manifestent à Marseille le 12 janvier 2013 [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives]

La direction de Virgin Megastore et les élus du personnel ont commencé vendredi à examiner les conditions d'un plan social, qui devra s'accompagner "d'indemnités de départ correctes", comme le réclament les syndicats, a-t-on appris auprès de ces derniers.

Le nombre de salariés de l'enseigne de produits culturels concernés par le plan n'a pas été communiqué, à l'issue de ce premier comité d'entreprise (CE) extraordinaire consacré au Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

Elus et direction "ont discuté des catégories de métiers impactés par le PSE", a indiqué à l'AFP Sylvain Alias du syndicat SUD. Actionnaire principal, le patron du fonds Butler Capital Partners, Walter Butler détient 74% de Virgin.

"On a aussi discuté des critères d'ordre de licenciement. Des gens qui ont vingt ans d'ancienneté par exemple et des enfants à charge, seront évidemment prioritaires pour les postes qui seront préservés", a-t-il ajouté. Virgin emploie encore 960 salariés dans ses 26 magasins.

Sur cinq offres de reprise de la chaîne de magasins, seules trois préservent des emplois. La plus importante émane de la société d'arts créatifs Rougier et Plé et ne porte que sur 11 magasins, employant 285 salariés. Deux autres offres portent chacune sur la reprise d'un magasin, les deux dernières étant des offres de rachat de droit au bail ou de résiliations amiables de baux.

Aucune de ces offres ne propose de reprendre le coûteux magasin amiral sur les Champs-Elysées, qui emploie 184 salariés.

"Nous n'avons pas encore abordé le fond du PSE, c'est-à-dire les moyens. Nous avons des revendications qui seraient à la hauteur de ceux de notre actionnaire principal, Butler", a affirmé M. Alias.

Les syndicats réclament "des indemnités de départ correctes comme celles négociées lors d'un dernier PSE où les gens sont partis avec 6.135 euros d'indemnités supra-légales".

"Nous sommes prêts à faire un geste pour aider au financement du plan social, mais à la condition que tous les acteurs (anciens actionnaires comme Lagardère, repreneurs) s'y mettent eux aussi", a dit à l'AFP une source proche du fonds Butler Capital Partners (BCP).

La source a rappelé que ce geste allait au-delà des obligations légales de BCP et que celui-ci "a déjà beaucoup investi d'argent, de l'ordre de 50 millions d'euros, dans Virgin, depuis qu'il en est devenu actionnaire en 2008, alors que l'entreprise était déjà déficitaire".

Un autre comité d'entreprise est prévu vendredi 26 avril.

Le tribunal de commerce doit examiner les offres le 23 mai et un jugement devrait être prononcé environ deux semaines plus tard. Un plan social pourra alors être lancé.

Sollicitée par l'AFP, la direction de Virgin Megastore, n'a pas souhaité s'exprimer.

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