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Au moins 2.000 manifestants à Paris pour une "refondation de l'école"

Des enseignants lors d'une manifestation le 12 février 2013 à Marseille [Boris Horvat / AFP/Archives] Des enseignants lors d'une manifestation le 12 février 2013 à Marseille [Boris Horvat / AFP/Archives]

Sept mille personnes selon les organisateurs, 2.200 selon la police, ont manifesté samedi après-midi à Paris de la Bastille vers Montparnasse à l'appel de la FSU, principale fédération de l'éducation, pour réclamer "une vraie refondation de l'école", a constaté une journaliste de l'AFP.

"Peillon, Peillon, faut vite que tu balayes toutes les réformes de Chatel... Livret de compétences, mise en concurrence", clamait-on au porte-voix. Et d'entonner avec une orchestre de rue : "Emplois, salaires, c'est la galère, les enseignants sont en colère, Peillon, tu parles d'refondation, depuis pas d'amélioration".

Guislaine, professeur d'histoire-géo venue d'Agen, se dit "extrêmement déçue de la politique éducative mise en place par Peillon. Il faut aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite, revenir sur toutes les réformes depuis dix ans, le socle, le collège, la reforme du lycée qui est une catastrophe", estime-t-elle.

Les revendications étaient multiples: les manifestants réclamaient le maintien du réseau des CIO (centre d'information et d'orientation), l'ouverture de discussions sur le collège et le lycée, des négociations salariales ou encore des pré-recrutements d'enseignants, comme Marianne, professeur du secondaire à la retraite, qui s'inquiète face aux postes non pourvus: "Mon fiston a tout le lycée à faire, j'aimerais bien qu'il ait des profs".

Des drapeaux de la FSU et une pancarte avec la photo du ministre de l'Education Vincent Peillon, lors de la manifestation des enseignants à Paris, le 6 avril 2013 [Bertrand Langlois / AFP]
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Des drapeaux de la FSU et une pancarte avec la photo du ministre de l'Education Vincent Peillon, lors de la manifestation des enseignants à Paris, le 6 avril 2013
 

Des délégations de la fédération et de ses syndicats avaient fait le déplacement depuis la banlieue et la province: Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Aquitaine, Vaucluse, Côte-d'Or, Lyon... dont de nombreuses de délégations du syndicat du secondaire SNES-FSU.

"Nous voulons manifester parce qu'il ne suffira pas qu'il y ait 60.000 créations de postes de professeur et un projet de loi discuté au Parlement pour que le système éducatif soit transformé en profondeur", a déclaré a l'AFP Bernadette Groison secrétaire générale de la FSU, fédération de fonctionnaires qui revendique 163.000 adhérents dont 80% dans l'éducation, au sein de dix syndicats d'enseignants et d'autres personnels, de la maternelle à l'enseignement supérieur.

"Il faut aller au-delà de ce qui est annoncé et qui va dans le bon sens: priorité à l'école primaire, réhabilitation de la formation initiale. On veut que manière urgente s'ouvre un chantier sur l'éducation prioritaire et la carte scolaire", a-t-elle dit.

 
 

"Il faut que la priorité éducative soit lisible, la réforme des rythmes scolaires a tout écrasé", a souligné Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

"La révision des programmes, la réhabilitation de l'école maternelle, la scolarisation des moins de trois ans , le +plus de maîtres que de classes+ qui sont maintenant actés, doivent se mettre en oeuvre concrètement dès la rentrée 2013 et on doit surtout accompagner les enseignants pour mettre en musique ces priorités", demande-t-il, réclamant "des plans de formation continue très robustes dès la rentrée".

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