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L'avocat de Thibout accusé de ne pas respecter la présomption d'innocence

L'ex-comptable des Bettencourt Claire Thibout quitte le palais de justice de Bordeaux, le 8 juin 2012 [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives] L'ex-comptable des Bettencourt Claire Thibout quitte le palais de justice de Bordeaux, le 8 juin 2012 [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]

La défense de l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre a estimé jeudi que l'avocat de l'ex-comptable des Bettencourt Claire Thibout n'avait pas respecté la présomption d'innocence, mercredi, en commentant un prêt accordé à Mme Thibout par la fille de la milliardaire.

Evoquant le prêt de 300.000 euros accordé à Mme Thibout en novembre par Françoise Bettencourt Meyers, la défense d'un des principaux mis en examen du dossier, Patrice de Maistre, s'était demandé s'il ne s'agissait pas du "paiement" par la fille de la milliardaire "d'un témoin à charge capital".

Mme Thibout assure en effet depuis 2010 que M. de Maistre lui a demandé, début 2007, de lui remettre 150.000 euros en liquide tirés des comptes des Bettencourt, afin de les donner à Eric Woerth, l'ancien ministre à l'époque trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.

MM. de Maistre et Woerth ont toujours nié de telles malversations.

L'avocat de Mme Thibout, Me Antoine Gillot, avait rétorqué que sa cliente était "fière d'avoir permis, par son témoignage courageux", de révéler un abus de faiblesse aux dépens de Mme Bettencourt, et il avait qualifié l'entourage de celle-ci de "prédateurs sans scrupule" ayant "profité de cette dame âgée et sans défense", des propos visant notamment M. de Maistre.

Les avocats de ce dernier se sont donc "étonnés" jeudi de "constater qu'un avocat piétine la présomption d'innocence".

L'un d'eux, Me Jacqueline Laffont, a assuré pour sa part qu'il "y a dans le dossier la preuve que la cliente de Me Gillot a tenté de se faire donner deux appartements par Mme Bettencourt à une période où elle soutient que cette dernière était vulnérable". "Me Gillot analyserait-il ces faits comme une tentative de prédation de la part de sa cliente"? s'est-elle demandé.

Interrogée à plusieurs reprises sur des documents semblant étayer une telle demande, Mme Thibout a soutenu, et notamment le 20 juillet 2010 devant la police, n'avoir "jamais demandé d'appartement à Mme Bettencourt". Elle a dit voir dans ces documents la main de l'ami de la milliardaire François-Marie Banier, qui aurait ainsi voulu lui nuire.

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