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Faux électeurs du 5e : les époux Tibéri vont savoir

Jean et Xavière Tibéri. Jean et Xavière Tibéri.[AFP]

Après quinze années et une longue procédure judiciaire, les époux Tibéri seront fixés ce mardi sur leur avenir. La cour d’appel de Paris doit dire si elle confirme ou non leur première condamnation dans cette affaire en 2009.

Jean Tibéri, 77 ans, et sa femme Xavière, 76 ans, ainsi que leur première adjointe, Anne-Marie Affret, 74 ans, sont attendus dans le très médiatique procès des faux électeurs du 5e qui devrait toucher à sa fin. Tous trois sont soupçonnés d’avoir participé à l’inscription frauduleuse sur les listes électorales de personnes aux municipales de 1995 et aux législatives de 1997. L'avocat général Bernard de Gouttes avait requis en novembre dernier, lors du procès en appel, la confirmation des 10 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende infligés en 2009 au maire du 5e, ainsi qu’une inéligibilité de 4 à 5 ans. Une sanction qui empêcherait l’édile de se représenter aux municipales de 2014.

Concernant Mme Tibéri, Me de Gouttes a demandé la confirmation de la peine de 9 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende prononcée en première instance, ainsi que 3 ans de privation des droits de vote.

 

Un montage découvert en 1997

L'affaire avait été mis au jour il y a plus de 15 ans, après la découverte qu'une série de noms de sympathisants du RPR et d’autres personnes ne résidant pas dans l’arrondissement, aurait été glissée dans les listes électorales. Elles auraient favoriser l'élection de Jean Tibéri, selon la justice. Dès 1997, «6 000 radiations avaient été effectuées sur les listes électorales», selon l’avocat général Bernard de Gouttes.

Soupçonnés, les époux Tibéri ont toujours nié toute implication dans ce montage et récusent "tout système". Selon la justice, des personnes n'habitaient dans l'arrondissement étaient "incitées" à s'inscrire sur les listes électorales, en échange d'une place en crèche, d'un accès à un appartement, voire même d'un emploi la mairie de Paris.

Ce n'est qu'en 2009, lors du procès en première instance, que la première adjointe du maire, Anne-Marie Affret, qui avait longtemps contesté ces accusations, avait fini par reconnaître sa part de responsabilité. Elle n'avait toutefois pas mis en cause les époux Tibéri.

 

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