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Directeur d'école pédophile : les parents choqués

Le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère (C), s'adresse aux journalistes le 5 juillet 2010, au Minihic-sur-Rance [Cyril Folliot / AFP/Archives] Le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère (C), s'adresse aux journalistes le 5 juillet 2010, au Minihic-sur-Rance [Cyril Folliot / AFP/Archives]

Les parents d'élèves d'une école de Meillac (Ille-et-Vilaine) étaient sous le choc lundi matin après l'arrestation du directeur de l'établissement, mis en examen pour des agressions sexuelles commises sur trois élèves âgés de 8 à 9 ans.

"Je le vis très mal comme tous les parents ici qui sont surpris. On est un petit village paisible, forcément qu'on est sous le choc, c'est nos enfants", déclare Eric Goron, représentant des parents d'élèves au conseil d'école.

Dans ce village aux maisons de granit sombre, le directeur d'école, âgé d'une trentaine d'années, a été mis en examen vendredi soir à Saint-Malo, a fait savoir dimanche le procureur de la République, Alexandre de Bosschère. Le directeur, qui enseignait dans une classe de CP-CE1, exerçait depuis trois ans dans cette école publique qui accueille quelque 180 élèves.

Sur les trois victimes, une est scolarisée dans un autre établissement où l'instituteur enseignait antérieurement.

Alors que les parents, la mine sombre, accompagnaient leurs enfants avant d'être reçus par l'inspecteur d'académie dans la bibliothèque de l'école, le maire, Francis Plihon, avouait son incompréhension. "Il était très estimé ce monsieur-là, on le trouvait tous bien. On n'était pas au courant qu'il y avait eu une affaire le concernant".

Christelle Garnier, une mère de famille dont l'enfant était dans la classe de l'enseignant mis en cause, tremble encore en s'adressant à la presse. "Je suis choquée, mon fils l'a eu pendant deux ans, en CP et en CE1. Je me demande si tout cela est réel", déclare-t-elle. "Pendant deux ans il était très gentil, ça nous tombe dessus comme une bombe".

Marie-Laure Cécilien, une autre mère de famille, avait elle aussi un fils de huit ans dans la classe du directeur. "Heureusement il n'a rien subi. C'est un soulagement pour nous mais de la tristesse pour les victimes. C'est à elles qu'il faut penser", déclare-t-elle.

Mme Cécilien avoue avoir eu du mal à "trouver les mots" pour expliquer la situation à son fils, "mais il fallait bien expliquer ce qui se passe aujourd'hui". "Je suis abasourdie", dit-elle. "Mon fils aimait beaucoup son instituteur, on tombe tous des nues", ajoute la mère de famille, qui attend avec hâte la mise en place d'une cellule psychologique.

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