Les sports d’hiver, ses sensations fortes et… ses risques mortels. La montagne a montré ces deux derniers jours sa dangerosité avec la mort, en moins de 48 heures, de six personnes prises dans deux avalanches distinctes.
Hier, deux skieurs évoluant en hors-piste, un professionnel de la montagne et sa cliente, ont été emportés sur plus de 300 mètres dans un secteur boisé proche de la station de Tignes (Savoie). La veille, quatre alpinistes chevronnés avaient perdu la vie, surpris par un amas de neige alors qu’ils effectuaient l’ascension d’une cascade de glace dans la Goulotte des Enfers (Hautes-Alpes).
Au total, depuis le mois d’octobre, 38 accidents d’avalanche ont eu lieu, entraînant la mort de 19 personnes, selon le bilan de l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena).
Fatales plaques à vent
Si ces deux derniers drames ne se sont pas déroulés dans les mêmes circonstances, les conditions météo ont joué à chaque fois un rôle prépondérant. «C’est à cause du fort épisode venteux actuel, explique Frédéric Jarry, de l’Anena. La neige est déplacée par le vent et s’accumule sur d’autres versants, créant des plaques à vent.» Toute charge supplémentaire sur le manteau neigeux, comme le passage d’un skieur, déclenche alors la cassure.
Face au danger, stations et autorités invitent les vacanciers à la plus grande prudence. Le Capitaine Vegas, du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix, prévient : «la personne qui part hors des pistes doit avoir en main tous les outils nécessaires à sa sécurité : la météo, l’état du manteau neigeux et le matériel». C’est-à-dire un casque, une protection dorsale, un Détecteur de victimes d’avalanches (DVA), une sonde, une pelle et un téléphone, pour joindre le 112 au plus vite en cas d’accident.