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EADS : Lauvergeon et Trichet représenteront la France

Anne Lauvergeon, le 29 novembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] Anne Lauvergeon, le 29 novembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

L'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon et l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet devraient représenter l'Etat au sein du conseil d'administration du groupe d'aéronautique et de défense EADS, a annoncé dimanche soir le ministère de l'Economie.

Le groupe a proposé à l'Etat d'intégrer ces deux personnes au conseil d'administration d'EADS pour représenter les intérêts français, sous réserve de l'approbation de l'assemblée générale du groupe, selon un communiqué de Bercy qui fait suite à des informations selon lesquelles le gouvernement voudrait nommer l'ex-patronne d'Areva à la présidence du groupe.

Le Journal du dimanche a affirmé que le président François Hollande voulait confier la présidence d'EADS à Anne Lauvergeon, avec l'accord de Berlin, et avait rapporté que le comité des nominations du groupe avait donné son onction pour qu'elle et M. Trichet siègent au CA.

Le renouvellement partiel du conseil d'administration d'EADS découle de la recomposition de la structure actionnariale du groupe, décidée dans la foulée de l'échec du rapprochement avec BAE Systems. Dans ce cadre, les industriels fondateurs, le français Lagardère et l'allemand Daimler, vont réduire leurs participations au capital, tandis que l'Allemagne va monter à 12% du capital, se mettant ainsi à égalité avec l'Etat français.

Jean-Claude Trichet à Paris, le 17 février 2012 [Patrick Kovarik / AFP/Archives]
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Jean-Claude Trichet à Paris, le 17 février 2012
 

Les changements au sein du conseil d'administration du groupe doivent être votés lors d'une assemblée générale extraordinaire d'EADS prévue en mars.

Qu'elle obtienne ou pas la présidence du groupe, l'entrée au conseil d'administration d'EADS constituera déjà en soi un retour au premier plan pour "Atomic Anne", ex-conseillère de François Mitterrand et proche du parti socialiste, un an et demi après son éviction de la présidence d'Areva.

Ce mois-ci, son nom a été évoqué dans la presse pour remplacer Stéphane Richard à la tête de France Télécom/Orange, un scénario qui avait toutefois été démenti par le gouvernement. Elle avait également été donnée l'an dernier favorite pour la direction générale de la Banque publique d'investissement, mais celle-ci lui a finalement échappé.

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