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"J'aime le Mexique, j'aime les Mexicains", confie Florence Cassez

Florence Cassez, le 24 janvier 2014, à son retour en France [Thomas Samson / AFP] Florence Cassez, le 24 janvier 2014, à son retour en France [Thomas Samson / AFP]

"J'aime le Mexique", a déclaré Florence Cassez dans un entretien à l'AFP, quelques heures après son arrivée en France, disant faire "la différence" entre le peuple mexicain et une "poignée de gens" opposés à sa libération, à l'issue de sept ans de prison et de procédures.

Q: Devez-vous encore prouver votre innocence?

R: "S'il faut le faire, oui je le ferai. S'il faut continuer à se battre pour rendre clair dans la tête des gens que je suis innocente, bien sûr que je serai la première à le faire et à me consacrer à ça. Mais je pense que la justice remet en liberté les gens innocents".

Q: Allez-vous continuer la peinture?

R: "Oui. La peinture a été un exutoire, mais ma bouée de sauvetage, ça a été tout le soutien des Français, le soutien des deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy, François Hollande, le soutien de l'ambassade de France au Mexique par leur travail magnifique et leur présence humaine à mes côtés là-bas dans ma prison mexicaine. Et également tout le soutien des Mexicains, c'est très important pour moi de le souligner aujourd'hui".

Q: Que pensez-vous de la polémique sur les rôles respectifs de Nicolas Sarkozy et François Hollande?

R: "Nicolas Sarkozy a été président beaucoup plus longtemps. Il a eu un rôle très important. Il a commencé à prendre proposition fermement aux côtés de mes parents. Pour moi, il n'y a pas de polémique. François Hollande a pris le relais de façon différente et formidable. Aux deux, je dois énormément.

Je suis sur le côté humain. Quand on est dans une telle situtation, on ne fait pas de politique, on est dans la survie, dans l'humain, dans l'urgence. Aujourd'hui, je n'ai que des remerciements à faire à tout un chacun".

Q: Comment cela s'est-il passé avec vos codétenues à vogre sortie?

R: "Tout a été très rapide. On ne m'a pas laissé l'opportunité de leur dire au revoir. Je sais comment les contacter en leur écrivant, comme on m'a écrit pendant des années. Je parle aussi de tous mes amis mexicains, de toutes les personnes qui m'ont soutenue. Je pense à des activistes sociaux, je pense à des anciens ministres... Je sais que je serai en contact avec eux très prochainement. (...) J'ai laissé la-bas de grandes amitiés. C'est pour ça que je ne tourne pas la page, car j'ai laissé là-bas de nombreux amis".

Q: En voulez-vous aux autorités mexicaines?

R: "Non, car je fais bien la différence. Ce n'était qu'un petit groupe de personnes qui étaient contre moi et ils ont eu le pouvoir pendant malheureusement six ans, et au plus haut du pouvoir. Maintenant, le gouvernement a changé (...) Je fais bien la différence entre le peuple mexicain que j'ai connu, qui m'a soutenue, et la poignée de gens qui étaient contre moi et qui ont tout manigancé.

Moi, j'aime le Mexique, j'aime les Mexicains. Je n'ai dans mon coeur que de l'amour, aucune haine".

Q: Allez-vous vous engager dans un combat contre l'injustice?

R: "Ca fait sept ans que je suis engagée, que j'essaie par ma bataille, par ma ténacité, de montrer que +si, c'est possible!+. Je parle de mon quotidien: toutes les détenues que j'ai connues pendant des années et qui m'ont vue me battre, je pense que je leur laisse quelque chose. Les Mexicains qui sont habitués à ce type d'injustices, ça leur laisse un message: qu'il ne faut jamais croire que ce n'est pas possible. Il faut toujours avoir un espoir. C'est le plus important pour moi aujourd'hui. Demain, je ne sais pas ce que je veux faire".

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