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La semaine scolaire de 4,5 jours à nouveau en débat

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon. [Eric Cabanis / AFP]

En primaire, le retour de la semaine de 4,5 jours semblait satisfaire tout le monde. Mais le décret, qui doit être publié vendredi au Journal officiel, provoque une levée de boucliers.

Et le ministre de l’Education, Vincent Peillon, qui bénéficiait jusqu’ici d’une belle cote de popularité, de vivre son premier bras de fer avec le corps enseignant. «Je savais que ce serait difficile», a-t-il reconnu lundi, regrettant au passage «une exception parisienne». Les communes ont jusqu’à mars pour demander le report de la réforme en 2014, mais le maire de Paris, Bertrand Delanoë, la veut dès la rentrée. Contre l’avis des instituteurs de la capitale, qui ont fait grève hier (90 % étaient mobilisés, selon le syndicat SNUipp-FSU).

 

Un délai supplémentaire réclamé

En théorie, les enfants devront donc, dès septembre, retourner à l’école le mercredi ou le samedi matin, selon dérogations. Les lundi, mardi, jeudi et vendredi seront raccourcis de 45 minutes, sans sortie avant 16h30, avec la mise en place d’activités périscolaires. Mais les enseignants doutent que ce nouveau temps libre soit bien rempli. «Il y a un manque cruel d’animateurs formés et de locaux adaptés pour un périscolaire de qualité», estime le SNUipp-FSU.

Selon les syndicats, la classe du mercredi matin va chambouler l’emploi du temps des professeurs et entraîner des frais supplémentaires de transport ou de garde d’enfants. Cependant, le ministre ne veut pas leur accorder de compensation financière. Ils demandent donc un report de la réforme en 2014. Du temps, c’est ce que souhaite aussi la fédération de parents d’élèves Peep.

Reste les collectivités locales, pour qui la facture s’annonce salée. Recrutement d’animateurs, chauffage, cantine, le coût de cette demi-journée supplémentaire est estimé à 600 millions d’euros par l’Association des maires des grandes villes de France, en partie couverte par l’aide de l’Etat. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a déjà indiqué que sa ville attendra 2014, car le coût est aujourd’hui jugé «trop fort».

Vincent Peillon, lui, n’est pas au bout de ses peines, puisque les syndicats ont appelé à une action nationale aujourd’hui, alors que le projet de loi sur l’école doit être présenté en Conseil des ministres. 

 

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