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Près d'un tiers des chômeurs travaillent à temps partiel

Des demandeurs d'emploi [Philippe Huguen / AFP/Archives] Des demandeurs d'emploi [Philippe Huguen / AFP/Archives]

De plus de plus de demandeurs d'emploi travaillent partiellement: près d'un tiers mi-2012, contre la moitié au milieu des années 1990, selon une étude publiée jeudi par le ministère du Travail.

Alors que la catégorie A des chômeurs sans activité focalise en général l'attention, cette enquête permet de mieux cerner ceux qui travaillent à temps réduit, en conservant souvent une partie de leur allocation: les catégories B (ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois) et C (78 heures ou plus).

Fin juin 2012, ils étaient 1,4 million, soit 31% des demandeurs d'emploi de catégories A, B et C réunies (4,4 millions). Contre 17% seulement en 1996.

Un peu plus de 60% de ces chômeurs en activité réduite ont effectué plus de 78 heures et 42% plus de 110 heures, seuil où le cumul entre l'allocation chômage et le nouveau revenu n'est en général plus possible.

Si la tendance est profonde, le phénomène varie au gré de la conjoncture (il diminue quand l'emploi en général se dégrade et augmente en période de reprise), observe la direction statistique du ministère (Dares). Depuis la mi-2011, il s'est infléchi.

Les demandeurs d'emploi en activité réduite ont un niveau d'étude globalement plus élevé que les autres chômeurs et sont aussi un peu plus qualifiés. Il s'agit plus souvent de femmes, de personnes âgées de 30 à 49 ans, vivant en couple, avec des enfants à charge.

La Dares note que le cas de figure est aussi très fréquent chez les intermittents et intérimaires: plus de 80% des demandeurs d'emploi intermittents du spectacle pouvant prétendre à une indemnité travaillent à temps réduit et plus de la moitié des chômeurs intérimaires indemnisables.

En janvier 2012, 71% des demandeurs d'emploi en activité réduite étaient indemnisables (45,6% relevant de l'allocation classique, 5,2% du régime des intermittents, 14,8% du régime des intérimaires et 5,4% d'un autre régime).

Enfin, les personnes entrées en catégories B et C début 2010 ont été plus longtemps inscrites que celles sans activité: plus de 12 mois (dont 6 mois en activité réduite en tenant compte des aller-retours parfois entre catégories), contre 5 mois pour la catégorie A (moyenne des trois catégories: 8 mois).

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