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"2 ans, c’est l’âge du «Non»"

Pour Marcel Rufo, les enfants sans problèmes peuvent attendre 3 ans. Pour Marcel Rufo, les enfants sans problèmes peuvent attendre 3 ans. [GUILLAUME BAPTISTE / AFP]

L’Education nationale veut augmenter le nombre d’enfants de moins de trois ans scolarisés. Le pédopsychiatre Marcel Rufo nous donne son point de vue.

 

Davantage d’enfants de moins de 3 ans en maternelle. Est-ce une bonne chose ?

L’idée de développer la scolarité des enfants de moins de trois ans n’est pas mauvaise. Pour ceux qui présentent des difficultés, et sous réserve que les conditions d’accueil soient bonnes. Il ne faut par exemple pas plus de 8 enfants par classe. Il va donc falloir mettre du monde en face des petits, et non pas de simples gardiens.

Et pour les enfants qui vont bien, je suis plus favorable à l'idée de les laisser auprès de leur maman, de leur grand-mère ou de leur nounou. C’est un âge où l’on peut voir de nombreux progrès, où l’enfant multiplie son vocabulaire.

 

La maternelle est-elle un bon cadre pour une enfant de deux ans ?

Elle n’est pas adaptée aujourd’hui. Se pose notamment la question de l’autonomie de l’enfant, de son langage, de sa propreté. A trois ans, c’est déjà difficile pour certains enfants, alors à deux ans… Pour les enfants qui vont bien, je le répète, je pense que l’on peut trouver d’autres voies.

 

Est-ce plus difficile d’accueillir un enfant de deux ans qu’un enfant de trois ans ?

Deux ans, c’est l’âge de l’opposition à tout, du non systématique. Je souhaite donc bien du courage à ceux qui vont devoir les recevoir, avec un « Non » qui va régner partout.

 

L’intégration d’une fille à l’école à cet âge-là est-elle plus facile que celle d’un garçon ?

Elles font tout plus tôt, ont plus de facilités à s’adapter. Elles sont en fait le sexe fort !

 

Et toujours sur DirectMatin.fr :

La scolarisation des moins de trois ans relancée

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