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La lingerie résiste plutôt bien à la crise

Des mannequins au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013 [Miguel Medina / AFP] Des mannequins au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013 [Miguel Medina / AFP]

Le marché de la lingerie féminine a plutôt bien résisté à la crise en 2012, mais le contexte morose pousse les Françaises à rechercher des dessous de qualité et intemporels, selon les organisateurs du Salon de la Lingerie à Paris, un phénomène qui touche aussi l'univers masculin.

Les Françaises ont dépensé 2,6 milliards d'euros en lingerie, soit une baisse de 2,2% par rapport à 2011, "un marché qui se maintient plutôt bien par rapport au prêt-à-porter", a estimé jeudi devant la presse Séverine Marchesi, commissaire générale du salon, qui se tient du 19 au 21 janvier à la porte de Versailles.

Avec 97 euros dépensés par an en soutiens-gorge, petites culottes, bodys ou caracos, le budget des femmes est en légère baisse aussi par rapport à 2011 (97,4 euros), selon des chiffres provisoires de l'Institut français de la mode (IFM) cités par la commissaire du salon.

Un mannequin au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013 [Miguel Medina / AFP]
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Un mannequin au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013
 

Les 15-24 ans sont les plus dépensières avec un budget moyen de 144,8 euros. "Depuis 2010, cette tranche d'âge explose son budget car elle veut une lingerie mode, donc elle en change tous les trois-quatre mois", a poursuivi Mme Marchesi.

Viennent ensuite les 45-54 ans avec 113,6 euros puis les 55-64 ans avec 108,32 euros, devant les 25-34 ans avec 99,8 euros.

Dans un contexte difficile économiquement, l'une des grandes tendances chez les consommatrices est la recherche d'un "produit utile qui va durer dans le temps", a expliqué Cécile Vivier, responsable marketing du salon, qui se traduit par une appétence pour "une lingerie intemporelle, universelle".

"Les marques revisitent leurs produits phare qu'ils redessinent ou recolorent, puisant par exemple dans leurs archives", poursuit-elle.

Une autre tendance est la "quête de valeur", des produits d'exception "aux finitions mains" et même du "sur-mesure, qu'on voit de plus en plus", explique Mme Vivier.

Ce que la responsable du salon Caroline Le Grelle appelle la recherche de "pièces chic, artisanales, raffinées" avec des tons sombres ou clairs, et une recherche constante de confort et de légèreté.

Le boxer pour les hommes

La vedette du moment chez les femmes est le body. Cette pièce qui a connu son heure de gloire dans les années 80 signe son grand retour dans l'univers de la lingerie à cacher ou à montrer, en version souvent sexy, jouant sur les transparences et les découpes.

Un mannequin au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013 [Miguel Medina / AFP]
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Un mannequin au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013
 

Chez les hommes, le boxer écrase la concurrence avec "95% de moins de 35 ans" qui en portent, selon le président du groupe Eminence Dominique Seau.

Côté tendances, on assiste aussi "à un retour du néo-chic, des produits plus sobres, avec de belles finitions dans les grands magasins ou les boutiques spécialisées", selon M. Seau.

La crise fait que dans tous les secteurs - grande distribution ou sélectif - "il y a des prix psychologiques" à ne pas dépasser.

"Avant on pouvait proposer des produits à 50-55 euros pièce dans les grands magasins. Aujourd'hui au-delà de 30 euros, les volumes baissent de façon vertigineuse, même chez les gens qui n'ont pas été pas été touchés par la crise. En grande distribution, les lots de 2 ou 3 (sous-vêtements) ne doivent pas dépasser 20 euros. Ils sont même beaucoup plus achetés s'ils sont en-dessous de 15 euros, poursuit M. Seau.

Les lots sont l'une des grandes caractérisques du marché du sous-vêtement masculin. Trois quarts des achats dans ce secteur se font par lots et dans ce cas essentiellement dans les hyper et supermarchés, selon une étude Kantar dévoilée jeudi également.

41% des femmes "qui ont un homme à la maison" achètent les sous-vêtements de leur conjoint et pour 50,3% pendant qu'elles font leurs courses à l'hypermarché ou au supermarché.

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