Alors que le mystère reste entier sur le quadruple meurtre de Chevaline, la gendarmerie française de Haute-Savoie, chargée de l'enquête, souhaite interroger l'auteur de la tuerie de Daillon, dans le canton suisse du Valais, survenue mercredi soir.
"La police française de Haute-Savoie, qui s'interroge sur un éventuel rapport entre cette tuerie et les homicides non-élucidés survenus ces dernières années dans la région, a déposé une demande en ce sens", a annoncé à l'AFP le porte-parole de la police du canton du Valais.
La gendarmerie française indique de son côté qu'il s'agit d'échanges d'informations réguliers et qu'aucun élément pour le moment ne permet de relier les deux affaires.
Mais pour le journal britannique The Telegraph, dans son édition de vendredi, il y a des similitudes entre la tuerie de Daillon, qui a fait trois morts et deux blessés et celle de Chevaline, qui a fait quatre morts et un blessé.
Des similitudes entre les deux affaires
Le quotidien britannique affirme que le profil psychologique du tueur recherché par la gendarmerie française est semblable à celui du tueur suisse. Eric Maillaud, procureur de la république, avait indiqué qu'une des pistes étudiées était celle d'un tueur fou. Or, l'auteur de la tuerie de Daillon a déjà effectué un séjour en hôpital psychiatrique en 2005.
Par ailleurs, l'arme utilisée à Chevaline est un ancien Luger PO-6, utilisée dans les années 30 dans l'armée suisse. Or, le tueur de Daillon s'est également servi d'une ancienne arme de l'armée suisse, un mousqueton.
Enfin, les quatre victimes de Chevaline ont été tuées de deux balles, laissant supposer que le tireur était entraîné. Or, le tueur suisse est un passionné de l'armée, qui a voulu y faire carrière avant d'être exclu.
De plus, le hameau de Daillon est distant d'environ 150 kilomètres de Chevaline.
Le 5 septembre dernier, Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, de nationalité suédoise, ont été tués par balles à Chevaline, près d'Annecy, où ils passaient des vacances, de même qu'un cycliste français, apparemment victime collatérale.
Les deux fillettes de ce couple britannique d'origine irakienne avaient survécu à la fusillade, mais l'aînée a été grièvement blessée.
Le drame de Daillon est survenu mercredi soir. Sans raison apparente, un marginal de 33 ans a abattu ses voisins. Trois femmes, âgées de 32, 54 et 79 ans, ont été tuées et deux hommes, âgés de 33 et 63 ans, ont été blessés.
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