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Krombach condamné à 15 ans de réclusion

Photo non datée fournie le 18 décembre 2012 par Dieter Krombach, photographié à la prison de Fresnes Photo non datée fournie le 18 décembre 2012 par Dieter Krombach, photographié à la prison de Fresnes [ / AFP/Archives]

Dieter Krombach a été condamné en appel jeudi à 15 ans de réclusion pour la mort de Kalinka Bamberski , en juillet 1982, par la cour d'assises du Val-de-Marne qui a retenu la qualification de violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Ses avocats ont annoncé son pourvoi en cassation. 

En première instance devant la cour d'assises de Paris en octobre 2011, le médecin allemand avait également été condamné à 15 ans de réclusion.

Le vieux médecin allemand, 77 ans, qui nie toute implication dans la mort de sa belle-fille.

Peu après 10h00, la cour et les jurés se sont retirés pour délibérer.

Quelques instants auparavant, un Dieter Krombach tremblant et à la voix à peine audible, avait une nouvelle fois redit ne pas avoir violé et tuer l'adolescente : "Je jure sur Dieu que je n'ai pas ni violé, ni tué Kalinka".

Dans une dernière supplique, le septuagénaire allemand a dit "ne pas vouloir mourir en France".

Mercredi, l'avocat général Jean-Paul Content a défendu le scénario d'un Krombach qui a donné des somnifères à Kalinka, puis, une fois endormie, a voulu abuser d'elle sexuellement, provoquant une réaction ayant conduit à l'asphyxie, puis à la mort.

Une thèse qui ne tient pas selon les avocats de la défense Mes Yves Levano et Philippe Ohayon, qui ont plaidé mercredi l'acquittement et un "dossier construit en grande partie par M. Bamberski".

Au cours de ce nouveau face à face avec André Bamberski, le père de Kalinka, Dieter Krombach, souvent décrit comme un séducteur, est apparu fatigué, malgré des horaires aménagés.

Bamberski, lui, la diction lente mais affirmée, a voulu s'emparer de ce procès qu'il avait promis à Kalinka devant sa tombe. Il a donc, au deuxième jour d'audience, remercié ses avocats, afin d'assurer seul sa défense, dans ce dossier qu'il connaît par coeur.

"Au bout de ses bras"

"Depuis 30 ans, cet homme porte ce dossier sur ses épaules, et même au bout de ses bras. Sans lui, il n'y aurait jamais eu de procès", a salué mercredi l'avocat général.

"Il y a eu cet enlèvement, mais la cause est juste", a-t-il rappelé, faisant référence à l'interpellation rocambolesque, en octobre 2009 à Mulhouse, du docteur Krombach, retrouvé pieds et poings liés dans une rue, après son rapt en Allemagne pour le compte d'André Bamberski.

A l'autre bout du banc des parties civiles se tenait Danielle Gonnin, son ex-femme, la mère de Kalinka, avec laquelle il n'a quasiment pas échangé de paroles. Cette femme a dit n'avoir pas douté de l'innocence de son ex-mari Dieter Krombach, jusqu'à ce qu'elle se constitue partie civile en 2010 et ait accès au dossier.

Vendredi, le docteur Krombach a émis l'hypothèse d'une erreur médicale, ayant administré à Kalinka un somnifère qu'il ne connaissait pas, qui aurait pu provoquer le décès : "J'aurais dû avoir pris (sic) un produit que je connaissais bien".

André Bamberski, lui, reste persuadé, comme il l'est depuis qu'il a lu le rapport d'autopsie, quatre mois après le décès de sa fille, que Dieter Krombach a violé Kalinka avant de la tuer pour cacher son crime sexuel. "En la violant, il s'est rendu compte qu'il devait la tuer", a-t-il affirmé mardi dans sa plaidoirie de partie civile.

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