Le village de l’Aude a beau être scruté par le monde entier, il n’a pas connu, contrairement aux rumeurs, un boom de l’immobilier.
Bugarach, arche de Noë de l’humanité, a forcément du attiser les convoitises. N’y a-t-on pas vendu des parcelles de terre à tour de bras ? Ses modestes maisons ne se sont-elles pas arrachées à prix d’or ? «Bien sûr que non !», balaie d’un geste Jean-Pierre Delord, le maire du village. Car son constat est simple : rien, à Bugarach, ne s’est vendu depuis deux ans.
Bernard Cervières, agent immobilier dans la région, confirme cette absence de boom immobilier. «Il y a de ça une quinzaine d’années, les prix étaient tout à fait corrects, puisqu’il n’y avait pas de marché. On était même dans les bas-fonds de l’immobilier. Puis aux alentours des années 2000, les Anglais sont arrivés en nombre pour s’installer dans le coin, pour profiter de la région. Et les prix ont été multipliés par deux, voire par trois. C’était une première vague logique, compréhensible».
Le prix doublé…pour rien
Et depuis ? Plus rien, selon cet amoureux de vieilles bâtisses à faire revivre. «Le boom, il n’a pas eu lieu. J’ai par exemple en tête le cas d’une maison dans les environs, qui vaut grosso modo 250 000 euros. Voulant profiter de tout ce qui est dit sur le village de Bugarach, son propriétaire a tout simplement doublé son prix, à 500 000 euros. Il n’a pas trouvé preneur. Et le prix est aujourd’hui redescendu à 300 000 euros».
Une fois l’hypothétique fin du monde passée, la gourmandise des vendeurs devrait toutefois se calmer. «On va enfin bientôt pouvoir revenir à des tarifs normaux», se réjouit Bernard Cervières.
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