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Alpes : arrêt des recherches des trois alpinistes italiens

Un hélicoptère du peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) survole la Vallée blanche dans le Massif du Mont Blanc, en mars 2010 [Philippe Desmazes / AFP/Archives] Un hélicoptère du peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) survole la Vallée blanche dans le Massif du Mont Blanc, en mars 2010 [Philippe Desmazes / AFP/Archives]

La préfecture des Hautes-Alpes a annoncé mardi l'arrêt du "dispositif dédié" aux recherches des trois alpinistes italiens disparus dans le massif des Écrins depuis près de dix jours.

"Nous avons malheureusement perdu espoir de retrouver les trois alpinistes vivants, compte tenu du délai normal de survie et des mauvaises conditions météorologiques", a déclaré le préfet des Hautes-Alpes Jacques Quastana, lors d’un point presse à Gap.

"Ce que nous allons faire, c'est non plus dédier un dispositif à la recherche des alpinistes (...) mais continuer les recherches sur le mode normal", c'est-à-dire "dans le cadre des entraînements et des retours de secours", a-t-il ajouté.

"Les familles, qui ont salué les autorités françaises, ont quitté Briançon dimanche", a précisé le préfet.

Les alpinistes "étaient confirmés mais n’étaient pas équipés pour bivouaquer durant trois nuits", a précisé pour sa part le colonel Robin Joubert, commandant le groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes.

Il s'agit de Damiano Barabino, 32 ans, cardiologue à Gênes et alpiniste chevronné, Francesco Cantù, 41 ans, chef du département de cardio-chirurgie à Lecco et Luca Gaggianese, 49 ans, instructeur au club alpin italien de Milan.

"Nous n’avons jamais réussi à rentrer directement en contact avec les alpinistes. On a exploré toutes les voies possibles et imaginables sans trouver le moindre indice", a déclaré le chef d'escadron Stéphane Bozon, commandant le peloton de gendarmerie de haute montagne(PGHM) de Briançon, en présentant à la presse les opérations de secours menées par ses hommes.

"Il y a plusieurs hypothèses: les alpinistes sont peut-être enfouis sous un bivouac improvisé et recouvert de neige. Le groupe peut avoir été emporté par une avalanche mais a pu également chuter dans une crevasse", a-t-il ajouté.

Compte tenu de la balise GPS et des contacts téléphoniques entre les alpinistes et leurs proches, la gendarmerie estime que le groupe est descendu par le versant isérois du Massif des Ecrins.

Partis le dimanche 25 novembre du Pré de Mme Carle (1.874 mètres d'altitude), dans les Hautes-Alpes, les alpinistes avaient réalisé avec succès l'ascension de la Barre des Écrins (4.102 mètres) par la goulotte Gabarrou-Marsigny, une voie glaciaire de 1.250 mètres de long cotée "extrêmement difficile".

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