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CFDT : dernier jour de François Chérèque à la tête du syndicat

François Chérèque (CFDT) le 10 juillet 2012 à Paris [Charles Platiau / AFP/Archives] François Chérèque (CFDT) le 10 juillet 2012 à Paris [Charles Platiau / AFP/Archives]

François Chérèque vit mercredi son dernier jour à la tête de la CFDT, qu'il dirige depuis dix ans, passant le témoin à son dauphin désigné, Laurent Berger.

Sa personnalité chaleureuse, ses célèbres coups de sang, la place centrale qu'il a conférée à la CFDT, en ont fait une figure du syndicalisme français.

Sa succession consensuelle, préparée de longue date, a lieu à l'occasion d'une Assemblée générale de la centrale mercredi et jeudi au palais de la Mutualité à Paris, devant quelque 1.500 cadres et dirigeants.

Actuel numéro deux de l'organisation, M. Berger, 44 ans, devra être officiellement nommé par le bureau national qui se tient mercredi soir, en marge de la rencontre.

Le départ de M. Chérèque, 56 ans, n'est pas une surprise: depuis le congrès de la CFDT à Tours en 2010 il avait laissé entendre qu'il n'irait pas au bout de son mandat de quatre ans (mi-2014). Le 18 septembre, dans une lettre aux militants, il avait annoncé sa décision de quitter la direction du deuxième syndicat français (premier en termes d'adhérents, 860.000).

Son départ et celui prévu en mars de Bernard Thibault, numéro un de la CGT -dans une succession qui a été autrement plus tumultueuse- modifie le paysage syndical.

M. Berger prend la barre de la CFDT à un moment particulièrement délicat, alors que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, confronté à l'explosion du chômage, qui touche plus de 3,1 millions de personnes, table sur des négociations entre patronat et syndicats pour sortir de la crise. Pour réussir, il mise particulièrement sur la CFDT, partisane du dialogue social.

M. Berger aura également pour tâche de relancer la syndicalisation alors que les effectifs de la CFDT piétinent.

Les débats de l'Assemblée générale seront axés sur la rénovation du fonctionnement de la centrale. L'objectif est de rendre le syndicat "plus proche des salariés", rendant "davantage de service" à ses adhérents et militants.

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