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Non au "joint qui soigne"

En rémission depuis 2006, Pierre Evangelisti a commencé à fumer du cannabis, jus­qu’à sept joints par jour[GETTY IMAGES NORTH AMERICA]

La justice n’ouvre pas la voie au cannabis thérapeutique. Le tribunal correctionnel de Reims (Haute-Marne) a décidé lundi de condamner à six mois de prison avec sursis un homme de 57 ans qui consommait des stupéfiants pour diminuer les effets d’un cancer dont il était atteint depuis 2004. 

En rémission depuis 2006, Pierre Evangelisti a commencé à fumer du cannabis, jus­qu’à sept joints par jour, après avoir testé plusieurs somnifères pour traiter ses insomnies. 

Depuis 2009, à la suite d’un contrôle de police, il était poursuivi pour détention et usage de stupéfiants. «Il ne faisait pas ça à des fins ludiques mais thérapeutiques», a expliqué la semaine dernière son avocat Me Ludot. 

A l’audience, il a même présenté des certificats médicaux. Mais pour avoir le droit de consommer ainsi des substances interdites, le prévenu aurait dû obtenir une autorisation des autorités de santé. 

Ces cinq dernières années, seulement une dizaine de cas ont été autorisés, a déploré l’avocat qui réclamait une «irresponsabilité pénale quand il y a une nécessité médicale». Celle-ci a été rejetée.

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