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Les "salles de shoot" expérimentées "courant 2013"

Une salle de shoot en Espagne [Josep Lago / AFP/Archives] Une salle de shoot en Espagne [Josep Lago / AFP/Archives]

Les expérimentations de salles de consommation de drogue se mettront en place "dans le courant de l'année 2013", a indiqué prudemment dimanche la ministre de la santé, Marisol Touraine, après avoir évoqué la fin 2012 il y a à peine un mois.

"Les expérimentations vont se mettre en place dans le courant de l'année 2013, il faut que cela soit bien préparé", a souligné la ministre lors de l'émission Europe1-Le Parisien-i télé, dimanche matin.

"Il faut discuter avec des municipalités, choisir des lieux, réfléchir à la fois en termes de santé publique et en termes de sécurité", a poursuivi la ministre, estimant que "des lieux où on accompagne les toxicomanes qui sont des malades et où on leur permet de se soigner, c'est aussi plus de sécurité pour un quartier".

Mme Touraine a rappelé que "plusieurs villes, de droite comme de gauche" étaient prêtes à tenter l'expérience, dont Paris.

"Moi je ne souhaite pas qu'on multiplie les expérimentations dans un premier temps", a-t-elle souligné, ajoutant qu'il ne s'agissait "absolument pas" d'un premier pas vers la légalisation de certaines drogues.

Ces salles, qui s'adressent à un public de toxicomanes de rue, précarisés et en rupture, doivent leur permettre de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène et sous supervision de personnels de santé.

Aussi appelées centres d'injection supervisés, salles de consommation à moindres risques (SCMR) ou encore "salles de shoot" pour les moins enthousiastes, elles sont actuellement illégales en France, tout comme la consommation de drogue, mais existent dans près d'une dizaine de pays dont la Suisse, les Pays-Bas et l'Allemagne.

Plusieurs projets sont à l'étude à Paris, Marseille ou Bordeaux, portés par des associations.

En 2010, un rapport de l'Inserm soulignait que dans huit pays où elles existaient, ces salles avaient permis "une amélioration de la santé" des toxicomanes, une réduction des comportements à risque et une "pacification" de leurs quartiers d'implantation.

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