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Les propos de la soeur de Merah condamnés

Une jeune femme dépose des fleurs, le 25 mars 2012, devant le lycée Ozar Hatorah où 4 personnes ont été tuées par Mohamed Merah [Eric Cabanis / AFP/Archives] Une jeune femme dépose des fleurs, le 25 mars 2012, devant le lycée Ozar Hatorah où 4 personnes ont été tuées par Mohamed Merah [Eric Cabanis / AFP/Archives]

Ls propos de Souad Merah qui s'est dite dimanche "fière" de son frère Mohamed, auteur de sept assassinats avant d'être tué le 22 mars à Toulouse, ont provoqué lundi de nouvelles condamnations, émanant notamment de responsables musulmans.

Filmée en caméra cachée dans un reportage diffusé dimanche soir par M6, Souad Merah, entièrement voilée, a dit qu'elle était "fière" de son frère Mohamed "qui a combattu jusqu'au bout" et "sauté le pas", tout en tenant des propos antisémites.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné "fermement" mardi des propos "ignobles et choquants": il a appelé "au respect de la mémoire des victimes de ces tueries et des sentiments de leurs proches en évitant de dresser des tribunes médiatiques aux propos ignobles et choquants des adeptes de la haine et de la violence".

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a fustigé ces "délires verbaux", ajoutant : "Nous sommes atterrés par la violence, la gravité et la dangerosité de ces propos incitant à la haine et nous regrettons la médiatisation de ces propos qui ne traduisent en rien le vrai islam, religion de paix".

Deux parents de victimes de Mohamed Merah ont dénoncé les propos "barbares" de Merah en demandant "à la justice d'aller plus loin sur les commanditaires" de cette série d'assassinats.

Albert Chennouf, le père du caporal Abel Chennouf, tué par Mohamed Merah, a dit qu'il "vit très mal les propos barbares" de Souad Merah, qui sont "une torture supplémentaire", et demandé à la justice "d'aller plus loin sur les commanditaires" des assassinats perpétrés par Mohamed Merah.

La mère de d'Iman Ibn Ziaten, le premier militaire tué par Mohamed Merah, pose près de son portrait le 11 octobre 2012 à Sotteville-les-Rouen [Charly Triballeau / AFP/Archives]
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La mère de d'Iman Ibn Ziaten, le premier militaire tué par Mohamed Merah, pose près de son portrait le 11 octobre 2012 à Sotteville-les-Rouen
 

Il a par ailleurs rendu hommage à Abdelghani Merah, frère aîné de Mohamed Merah, qui critique sévèrement sa famille dans un livre à paraître mercredi. Albert Chennouf a expliqué que le frère aîné de Mohamed Merah lui avait présenté ses excuses par lettre.

De son côté, la mère d'Iman Ibn Ziaten, le premier militaire tué par Mohamed Merah, a affirmé que "tous les membres de la famille Merah sont fautifs" et demandé "que la justice fasse son travail".

Une enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme" a été ouverte lundi par le parquet de Paris après ces propos, condamnés par le ministre de l'Intérieur.

Le même jour, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNCVA) avait annoncé son intention d'engager des poursuites pour apologie du terrorisme et incitation à la haine raciale tandis que le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé dénonçait les "propos ignobles" de la soeur du tueur au scooter, qui "salit la mémoire des victimes", "glorifie la violence et le terrorisme".

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