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Condamné à trois ans de prison ferme, Kerviel se pourvoit en cassation

Jérôme Kerviel Jérôme Kerviel

L'ex-trader Jérôme Kerviel vient d'être condamné à cinq ans de prison dont trois ans ferme, et à verser 4,9 milliards d'euros de dommages et intêrets, par la cour d'appel de Paris. Se disant  "éffondré", Jerôme Kerviel a annoncé au micro de RTL qu'il se pourvoit en cassation.

Il y a deux ans, lors du premier jugement, il avait été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme. Jérôme Kerviel devait aussi payer 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la Société générale. Aujourd'hui, la cour a confirmé dans son intégralité le jugement de première instance. La cour d'appel n'a pas déposé de mandat d'arrêt à l'audience. Le sort de Jérôme Kerviel sera donc statué par un tiers qui devra décider de l'incarcération ou non de l'accusé, en prison. Les grandes dates de l'affaire en images

«C’est une des plus grosses escroqueries intellectuelles», avait dénoncé son avocat, Me David Koubbi, dimanche sur Canal+. Plaidant la relaxe, il a tenté de démontrer durant le procès que les supérieurs de Jérôme Kerviel savaient ce que faisait son trader et que cette affaire avait été montée de toute pièce pour cacher ce qu’était devenue la finance : «un système fou».

Après le verdict rendu, Maitre David Kourbi, l'avocat de l'ancien trader, a dénoncé une "injustice lamentable" et confié la possibilité, pour son client, de se pourvoir en cassation. L'accusé à cinq jours pour annoncer sa décision.

Jérôme Kerviel est accusé d’avoir pris à l’insu de sa hiérarchie des positions spéculatives risquées et d’avoir construit un montage lui permettant de déjouer les systèmes de sécurité qui n’avait pas été loin de mener la banque à la ruine. Il était poursuivi pour abus de confiance, faux et usage de faux, et introduction frauduleuses de données dans le système informatique de la banque

 

Les "dindons de la farce"

La Société Générale vient de gagner son combat contre Jérôme Kerviel mais délaisse ses actionnaires. Selon Maitre Frederik-Karel Canoy, un des avocats des actionnaires, ses clients ont été lésés.  

"On s'aperçoit que les dindons de la farce c'est toujours les actionnaires" a-t-il dit. Les actionnaires n'ont reçu aucune compensation financiaire tandis que la Société Générale devrait reçevoir 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts.

"On a l'impression que les banques sont intouchables et c'est particulièrement révoltant (...) les actionnaires sont en réalité les victimes puisqu'ils ont subi un préjudice de l'ordre de 90 euros par action" a-t-il ajouté.

 

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