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Prix du tabac : la Côte d'Azur se rue en Italie

Cigarettes. Des paquets de cigarettes dans un bureau de tabac. (Photo d'archives) [BORIS HORVAT / AFP]

Les fumeurs niçois auront une mauvaise surprise, lundi, en achetant leur paquet chez leurs débitants. C'est ce jour-là que la nouvelle taxation sur le tabac entrera en vigueur.  Le prix du paquet standard devrait ainsi passer de 6,20 à 6,60 euros.

Mais depuis quelques années déjà, les Azuréens s’organisent contre la hausse des prix. En effet, bon nombre de fumeurs niçois et azuréens connaissent la combine et achètent leurs cigarettes de l’autre côté de la frontière. Un phénomène qui pourrait encore s’intensifier, dès la semaine prochaine.

«Je vais acheter mes cigarettes à Vintimille deux fois par mois, explique Françoise, une Azuréenne. A chaque fois, je prends une cartouche. Cela me permet d’en ramener à mes proches qui me le demandent.»

En attendant l’augmentation française, les buralistes italiens se frottent les mains. «En achetant leurs cigarettes ici, les Français économisent déjà 1,50 euro par paquet en moyenne», détaille Feliciano, le gérant du bar-tabac de San Michele, un petit village italien de la vallée de la Roya. Dans son établissement, on n’a même pas le temps de déballer les paquets. C’est par dix que ces derniers s’arrachent. «Les Français ont le droit de ramener quatre cartouches par personne en France. Et en général, c’est ce qu’ils font. Nos clients sont essentiellement français. Parmi eux, on retrouve beaucoup de Niçois.»

 

Le blues du buraliste niçois

Christian Walosik, buraliste et président du Syndicat des débitants de tabac, tire à boulets rouges sur le nouveau projet de Bruxelles. «On veut imposer à l’industrie de fabriquer des paquets génériques, c’est-à-dire sans marque ni code couleur, détaille-t-il. C’est une nouvelle entrave à notre commerce. En plus de compliquer davantage notre travail au quotidien, cette mesure va faire baisser nos ventes.» Pour Christian Walosik, «le métier n’a plus d’avenir. Depuis plusieurs années, les professionnels sont contraints de diversifier leur activité en proposant plus de jeux et de services pour joindre les deux bouts.

Pour continuer à fumer, les gens se débrouillent autrement. Ils vont faire leurs achats en Italie ou se procurent des cigarettes venues des pays de l’Est. Elles sont moins chères mais on ne sait pas quels produits se retrouvent dedans», déplore-t-il.

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