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Homonymies ou erreurs, sept villes changent de nom

Pour soulager les facteurs perplexes face aux homonymies, secourir les automobilistes trompés par leur GPS ou simplement réparer les erreurs du passé, des communes entament de longues démarches pour changer de nom.[AFP] Pour soulager les facteurs perplexes face aux homonymies, secourir les automobilistes trompés par leur GPS ou simplement réparer les erreurs du passé, des communes entament de longues démarches pour changer de nom.[AFP]

Pour soulager les facteurs perplexes face aux homonymies, secourir les automobilistes trompés par leur GPS ou simplement réparer les erreurs du passé, des communes entament de longues démarches pour changer de nom.

Le Journal Officiel a publié vendredi un décret avec la liste de sept villages français qui seront rebaptisés officiellement dès samedi, après des délibérations de conseils municipaux et de conseils généraux concernés qui peuvent souvent durer deux ans.

La France comptant le record européen de 36.000 villes et villages, les changements visent le plus souvent à singulariser des communes aux noms trop similaires.

Le pays compte 4.300 communes qui commencent par Saint ou Sainte, soit 12% des villes et villages. Le saint le plus fréquent est Saint-Martin avec 222 communes, dont 26 avec le seul nom de Saint-Martin, devant Saint-Jean (170) et Saint-Pierre (153). Le choix de la commune du Var de devenir dès samedi Saint-Martin-de-Pallières, devrait simplifier la tache des facteurs.

Le Saint-Denis de l'Yonne, qui avait huit homonymes purs, sans compter les 49 Saint-Denis à rallonge, va aussi gagner en singularité en devenant Saint-Denis-lès-Sens.

Parfois, il s'agit de réparer des erreurs ou des choix anciens. A la mairie de Peumérit (Finistère), on explique qu'avant la Deuxième Guerre mondiale, la commune n'avait pas d'accent et que le retour à Peumerit permet de corriger une erreur.

"C'est bien Aboën?" "Non, vous êtes à Boën!"

"Il n'y a pas d'accent en breton. A une époque, on a francisé les noms bretons en ajoutant des accents", explique une spécialiste de la culture bretonne. Elle cite ainsi les noms de deux communes, situées dans deux départements, Ploerant et Plérin, qui se prononcent de la même façon. Une commune a gardé son nom breton, l'autre a vu son nom francisé.

A Boën, dans la Loire, la commune s'appelait précédemment Boën-sur-Lignon. Mais arguant d'une confusion avec Le-Chambon-sur-Lignon, petite ville de Haute-Loire, la Poste avait supprimé le "sur-Lignon" en 1971.

RG "Nous n'avons jamais accepté cette décision, et nous avions gardé nos panneaux Boën-sur-Lignon", explique à l'AFP le premier adjoint de la commune Bernard Chapelon.

"Notre rivière, le Lignon, n'a rien à voir avec le Lignon du Chambon à 80 km de là, et nous avons dans notre département, la Loire, une commune qui s'appelle Aboën, qui entraîne une confusion avec Boën", affirme-t-il. "Des gens arrivent chez nous, et nous disent: +C'est bien Aboën?+ et nous on leur répond, +Non, vous êtes à Boën pas à Aboën+. Le fait de reprendre Boën-sur-Lignon va éviter les confusions", poursuit le premier adjoint.

Les trois autres communes qui changent de nom samedi sont Châlons (Isère), qui perd un s et un accent pour devenir Chalon, Braisnes (Oise) qui devient Braisnes-sur-Aronde et Saints (Yonne) qui s'appelera désormais Saints-en-Puisaye, pour éviter la confusion avec Saints en Seine-et-Marne, une commune deux fois plus grosse.

En 2011, neuf communes avaient changé de nom.

Le journal officiel publie régulièrement la liste de particuliers souhaitant abandonner leur nom qu'ils trouvent ridicule. Mais souvent les communes aux noms les plus exotiques ne souhaitent pas en changer.

Montcuq garde fièrement son nom, comme Lombez, commune du Gers réputée pour son message à la gare SNCF, aujourd'hui fermée: "Ici Lombez, ici Lombez, tout le monde descend".

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