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La balance de Hallyday et Debbouze jugée

Le comédien français Jamel Debbouze sur la scène du Casino de Paris le 3 février 2011[AFP/Archives]

L'ex-commandant de police Philippe Pichon, en vif conflit avec le ministère de l'Intérieur au cours de ces dernières années, a comparu mardi à Paris pour avoir communiqué à la presse en 2008 les fiches de Jamel Debbouze et Johnny Hallyday, issues du fichier de police Stic.

La première audience devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, mardi après-midi, a été entièrement consacrée à l'exposé d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par l'avocat de M. Pichon, Me William Bourdon.

Le tribunal rendra sa décision sur ce point le 17 juin.

Philippe Pichon, 42 ans, assume avoir transmis à un journaliste les fiches des célébrités Jamel Debbouze et Johnny Hallyday, publiées par le site Bakchich dans un article intitulé "Tous fichés, même les potes de Nicolas Sarkozy".

M. Pichon a toujours argué que cette divulgation était un "geste citoyen" pour dénoncer les dangers du Système de traitement des infractions constatées (Stic), comprenant des millions de fiches sur des personnes mises en cause. En 2010, il avait publié, avec le sociologue Frédéric Ocqueteau, un ouvrage fustigeant le Stic comme "un casier judiciaire parallèle défiant les lois et les valeurs de notre République".

Il est jugé pour "détournement d'informations confidentielles", "violation du secret professionnel" et "accès frauduleux au système en dehors de toute procédure".

"Dans ce dossier, il y a eu un acharnement du ministère de l'Intérieur insupportable", a déclaré Me Bourdon, rappelant notamment que Philippe Pichon avait été mis à la retraite d'office en 2009.

Tout en assurant que son client était "impatient que la justice soit rendue et bien rendue", Me Bourdon a posé une question prioritaire de constitutionnalité sur l'imprécision de l'incrimination "violation du secret professionnel". Il existe "le secret médical, le secret défense, mais pas de secret de police", a-t-il plaidé, en souhaitant "que la loi soit revue".

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