Après son retour "surprise" dans la campagne présidentielle dimanche, c'est une tout autre journée qui attend Dominique Strauss-Kahn mardi.
Il doit, en effet, être fixé sur son sort dans la procédure civile de l'affaire dite du Sofitel. Le juge Douglas McKeon de la Cour suprême du Bronx doit se prononcer sur la tenue ou non de la procédure civile intentée par Nafissatou Diallo pour agression sexuelle.
En parallèle de la procédure pénale qui avait finalement été abandonnée par le procureur de New York, Cyrus Vance, Nafissatou Diallo avait déposé une plainte au civil le 8 août 2011 pour "agression violente et sadique". Ses avocats réclament des dommages et intérêts dont le montant est tenu secret.
Mais lors d'une première audience au tribunal du Bronx le 28 mars dernier, les avocats de DSK avaient demandé le classement de la procédure civile arguant que Dominique Strauss-Kahn bénéficiait d'une immunité diplomatique totale en raison de son titre de directeur général du FMI au moment des faits, le 14 mai 2011. Et, ce en vertu de la Convention internationale sur les agences spécialisées, adoptée par les Nations unies en 1947.
C'est sur ce point que le juge Douglas McKeon doit rendre sa décision. Et c'est sur ce point crucial que reposent les enjeux de cette procédure.
En effet, si le magistrat décide que Dominique Strauss-Kahn était couvert par une telle immunité, la plainte serait classée et les poursuites cesseraient. A l'inverse, si cet argument était rejeté, la procédure serait poursuivie. Dans un premier temps, le juge Douglas McKeon se prononcera sur plusieurs autres motions. Puis viendra le temps de la phase préparatoire du procès avec notamment les témoignages sous serment des deux parties et d'éventuels témoins. Enfin viendra le temps du procès devant un jury populaire. En outre, les deux parties peuvent à tout moment négocier un accord à l'amiable pour éviter d'aller jusque-là.
Nafissatou Diallo, femme de chambre de l'hôtel Sofitel accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir contrainte à une fellation dans la suite 2806. En septembre, DSK avait reconnu avoir eu une relation sexuelle "inappropriée", soulignant qu'il n'y avait eu ni violence, ni contrainte.