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David Koubbi, l'avocat de Jérôme Kerviel

120427_Koubbi_Kerviel David Koubbi (G) et son client Jérôme Kerviel le 27 avril[PATRICK KOVARIK / AFP]

On avait quitté David Koubbi en octobre dernier lorsque sa cliente Tristane Banon abandonnait ses poursuites contre DSK. Le voilà qui réapparait sur les écrans télés avec l'affaire Kerviel.

Dès qu'une affaire médiatique pointe le bout de son nez, les avocats pénalistes accourent. On connaissait les Gilbert Collard, Éric Dupond-Moretti ou encore Olivier Metzner. Il va falloir désormais s'habituer à David Koubbi. En moins de trois ans, cet ambitieux avocat de 38 ans a eu entre les mains trois affaires hyper médiatiques. Mais ses dossiers finissent souvent en queue de poisson.

La première fois que David Koubbi s'est fait connaître, c'était en 2010. Johnny Hallyday était dans le coma et à l'article de la mort. Il était alors l’un des conseils du docteur Delajoux sur lequel pleuvaient les accusations sur les conséquences d'une intervention chirurgicale compliquée sur l'idole. Un accord financier global sera finalement trouvé entre les deux parties sans que l'avocat soit partie prenante en février 2012 et les avocats de la place moqueront son affection pour les projecteurs, réduisant son rôle à de modestes procédures en droit de la presse

Avocat de Tristane Banon

Le vrai coup de David Koubbi, c'est l'affaire Tristane Banon, du nom de la romancière qui accusait au printemps 2011 Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer quelques années plus tôt. L'affaire avait ressurgit à la faveur des démêlés judiciaires du Président du FMI aux Etats-Unis. Deux jours après les faits du Sofitel, le 16 mai, David Koubbi annonçait en grande pompe que sa cliente allait porter plainte, avant de se rétracter, puis de revenir à la charge. Le 13 octobre, le parquet de Paris estime que l'ex-directeur général du FMI a bien agressé sexuellement la jeune romancière, mais classe l'affaire car les faits sont trop anciens. L'avocat et sa clientèle renonceront à faire appel. Mais l'orchestration médiatique aura permis à l'avocat un maximum d'exposition. Pendant les six mois du feuilleton point de Tristane Banon à l'écran, mais seulement David Koubbi qui égrène les avancées de la procédure… 

Avec Jérôme Kerviel, l'ancien trader de Société générale condamné en 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme et à des dommages et intérêts à hauteur de la perte, 4,9 milliards d'euros dont il était responsable, David Koubbi retrouve les projecteurs. Il a pris la place d'Olivier Metzner qui avait jeté l'éponge pour défendre le trader qui sera jugé en appel à partir du 5 juin prochain. Son prédécesseur n'était pas d'accord avec la stratégie de Jérôme Kerviel. Là encore, il lance la grande artillerie… médiatique. La semaine dernière, il a annoncé le dépôt d'une plainte pour "escroquerie au jugement" contre la Société générale, accusant la banque d'avoir caché à la justice le fait d'avoir récupéré grâce à un mécanisme fiscal 1,7 des 4,9 milliards d'euros qu'elle dit les avoir perdus par la faute de Jérôme Kerviel. Et aujourd'hui vendredi, il a convoqué la presse pour une conférence spectacle afin d'annoncer cette fois-ci le dépôt d'une plainte contre pour "faux et usage de faux". Cette agitation médiatique va-elle cette fois-ci déboucher sur un jugement favorable ? Réponse en juin.

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