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La France autorise une pilule miracle contre l'alcoolisme

Un vin chilien au salon Vinexpo de Hong Kong.[MIKE CLARKE / AFP]

L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Affsaps) accepte que le Baclofène soit désormais prescrit pour le traitement de graves addictions à l’alcool. Un médicament pourtant très controversé.

L’Afssaps a dit "oui mais…" au Baclofène hier mercredi. Dans un communiqué, l’agence a admis que ce médicament "apporte des bénéfices cliniques à certains patients". Cette autorisation reste toutefois soumise à de contrôles stricts puisque seuls des "médecins spécialistes" pourront prescrire le Baclofène. L’agence ne souhaite pas autoriser plus largement le médicament car elle estime que "l’efficacité du baclofène dans la prise en charge de l’alcolo-dépendance n’est pas encore démontrée à ce jour".

L’histoire du Baclofène commence dans les années 1960, lorsqu’une molécule appelée Liorésal est découverte. Elle est alors utilisée pour soigner les spasmes musculaires et certains cas de hoquets résistants, dont l’origine est neurologique. Le médicament est autorisé en France en 1975. Il est aujourd’hui commercialisé sous la marque Liorésal par les laboratoires Novartis, et sous le nom Baclofène Zentiva par Sanofi-Aventis.

La ruée vers le Baclofène

C’est en 2008 que l’histoire du médicament s’emballe. Un cardiologue alcoolique publie un ouvrage, "Le dernier verre", où il met en avant l’efficacité de la molécule dans le traitement des addictions à l’alcool. Olivier Ameisen créé alors une controverse en France qui déclenche une ruée vers ce médicament.

Depuis, seule une étude scientifique évoque les bénéfices du Baclofène sur l’alcolo-dépendance. D’après le professeur Philippe Jaury qui a mené les recherches, le taux de succès de la molécule s’élève à 58%. Pour le chercheur, si cette étude doit encore être confirmée, le Baclofène "marche mieux que ce qu’on a maintenant" dans le traitement de l’addiction à l’alcool. De son côté, l’Afssaps a lancé une étude baptisée Balcoville sur des patients présentant une consommation d’alcool à très haut risque. Ils seront suivis pendant un an.

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