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ArcelorMittal Florange: les salariés bloquent la gare d'approvisionnement

Une cinquantaine de salariés de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle) ont bloqué vendredi la gare voisine d'Ebange par laquelle passent tous les trains approvisionnant en acier le site.[AFP]

Une cinquantaine de salariés de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle) ont bloqué vendredi la gare voisine d'Ebange par laquelle passent tous les trains approvisionnant en acier le site, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les ouvriers ont pris position sur les voies où circulent d'ordinaire quotidiennement une vingtaine de convois acheminant des brames pour le train de laminage à froid de l'usine.

Les métallos ont également occupé le poste de contrôle ArcelorMittal qui gère parallèlement la circulation des trains sortant de l'aciérie chargés de produits finis, notamment de bobines d'acier.

"C'est le centre névralgique de Florange. L'objectif est de perturber la production pendant au moins 24 heures", a expliqué un syndicaliste qui n'a pas souhaité être identifié.

"Nous envoyons un message à ArcelorMittal pour lui montrer ce que l'on est capable de faire", a souligné le responsable FO Walter Broccoli, alors qu'un comité central d'entreprise se tenait au siège d'ArcelorMittal France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Plusieurs cars de CRS étaient stationnés non loin de la gare d'Ebange. Ces policiers pourraient intervenir si les métallos décidaient de bloquer des voies de chemin de fer, notamment la ligne TGV reliant Paris au Luxembourg, se trouvant à proximité du poste de contrôle, a-t-on expliqué de source policière. Il s'agit de la 5e action "coup de poing" des salariés d'ArcelorMittal qui occupent une partie de l'usine depuis le 20 février.

L'intersyndicale CGT/CFDT/FO avait promis récemment de faire de Florange "le cauchemar du gouvernement" si les deux hauts-fourneaux de l'aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n'étaient pas remis rapidement en route.

ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts-fourneaux à Liège (Belgique) et Madrid, assure qu'en Lorraine il ne s'agit que d'une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.

Le président Nicolas Sarkozy a assuré jeudi que le groupe sidérurgique allait investir 17 millions d'euros dans l'aciérie, notamment pour faire redémarrer l'un des deux hauts-fourneaux au deuxième semestre 2012.

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