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La Parisienne : "le sport doit rester un plaisir"

La directrice veut redonner du temps pour elles aux femmes.[Emilie Hautier]

Jennifer Aknin, directrice de la course La Parisienne, revient sur le succès de cet événement annuel.

 

Fille de Patrick Aknin, le créateur de la course, Jennifer Aknin a rejoint son père au début des années 2000 sur l’organisation de l’épreuve. Depuis, La Parisienne a pris son envol, passant de 1 500 concurrentes en 1997 à 40 000 au départ de l’édition 2015. Une réussite due à sa singularité et sa philosophie, selon Jennifer Aknin, aujourd’hui directrice de la course. 

 

Les femmes ont-elles adhéré immédiatement à La Parisienne ?

Dès la première édition, il y avait 1 500 participantes. L’évolution a ensuite été progressive mais toujours en forte croissance. Les femmes se sont très vite approprié l’événement qui leur a ouvert pour beaucoup des portes car rien de tel ne leur était proposé avant. 

 

Quelles sont les difficultés à gérer dans l’organisation d’un tel événement ? 

Tout va très vite. Il faut déjà veiller à la foule car il y a presque autant de public que de participantes. L’épreuve étant connue pour être familiale, les hommes viennent souvent encourager leur femme avec les enfants. Nous avons ensuite énormément d’animations avec plus de 1 000 musiciens et cinq podiums d’animation en simultané. 1 500 bénévoles travaillent également à la réussite de l’épreuve. 

 

Quelle est la philosophie de La Parisienne ? 

Le sport est bien sûr essentiel pour la santé mais il doit avant tout rester un plaisir. La distance doit être accessible à toutes. Et tous les tabous sont proscrits, que l’on parle aussi bien d’obésité, de cancer ou de burn out. Sur La Parisienne, on ne demande pas aux femmes d’être des wonder women. Notre objectif est de leur redonner du temps pour elles et qu’elles se fassent plaisir.

 

Quels sont les grands souvenirs de cette épreuve depuis sa création ? 

La minute de silence pour la disparition de notre première marraine, Colette Besson, lors de la 10e édition, fut un beau moment. Mais l’instant que je préfère est celui qui se répète chaque année sur le départ au pied de la tour Eiffel : voir des milliers de  femmes s’échauffer en musique, sans se prendre au sérieux, complices et solidaires, dégager une telle énergie, même ma fille de 4 ans était bluffée l’an passé.

 

Avec 40 000 inscrites cette année, comment faire pour développer encore l’épreuve ? 

Nous ne sommes jamais à court d’idées. En 2016, ce sera la 20e édition. On réserve évidemment des surprises, de la nouveauté et, on l’espère, un parcours encore plus prestigieux.

 

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