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Vraiment du n'importe quoi, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[©MALEAN]

«Pierrot, t’aime pas les petites équipes», «Pierrot, t’es jamais content», «Pierrot, regarde l’ambiance dans les tribunes», «Alors, Pierrot, tu vois bien, il y a des petits pays qui se sont qualifiés». J’entends ça depuis le début de l’Euro.

Oui, depuis des mois je considère qu’une phase finale à vingt-quatre pays pour un championnat d’Europe des nations est un non-sens, qu’il s’agit d’un terrible nivellement par le bas. Alors oui, les Irlandais du Nord, les Irlandais et les Islandais nous ont offert de merveilleuses ambiances dans les tribunes, mais, excusez-moi, ce qui compte c’est le terrain.

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Bien sûr, certaines équipes ont créé la surprise, parfois même de très bonnes, comme cette épatante Hongrie ou l’Islande, qui a arraché sa place en huitième en fin de match contre l’Autriche. Mais il est bien évident qu’avec un premier tour à vingt-quatre équipes, dont le seul intérêt était d’en éliminer huit, la probabilité de «surprises» devenait mathématiquement assez implacable.

Globalement, on a quand même vu peu de spectacle avec des nations d’une faiblesse rare. Je pense à la Suède, sorte de sélection de joyeux bûcherons, plutôt pas mal quand on aime le blond, où Zlatan Ibrahimovic a fait peine à voir avec les rares briques qu’on a péniblement tenté d’envoyer dans sa direction.

Mais le plus ridicule dans tout ça, c’est l’épouvantable micmac de la constitution des huitièmes de finale. Avant le début du tournoi, beaucoup disaient que le tirage avait été bâti sur mesure pour les Bleus. Mais ils n’ont connu leur adversaire que le dernier soir des matchs de poule, quatre jours avant leur huitième, ce qui n’est pas sérieux.

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Evidemment, le choc aura lieu lundi avec ce match inattendu à ce stade de la compétition entre l’Italie et l’Espagne. Un match que le double champion d’Europe aurait pu éviter s’il n’avait pas pris par-dessus la jambe sa seconde mi-temps contre ces surprenants Croates. Maintenant, quelle Italie croisera la route de l’Espagne ? Celle impeccable et irréprochable lors de sa victoire contre la Belgique ? Ou celle qui a assez lamentablement bradé ses matchs contre la Suède, et pire encore lors de sa défaite contre l’Eire ? On espère que cet Euro va enfin prendre son envol. Que le niveau de jeu va augmenter de façon sensible. Parce que si tout cela est pour l’instant bien sympathique, ça n’a atteint que trop rarement des sommets.

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