Devenu un geste technique que beaucoup de joueurs tentent de réaliser sur pénalty, la «Panenka» a vu le jour il y a quarante ans lors de l’Euro 1976. Et elle n’a pas pris une ride.
Le 12 décembre dernier, lors du tirage au sort de l’Euro 2016, à Paris, beaucoup ont dû se demander qui était cet homme moustachu aux côtés de David Trezeguet et Bixente Lizarazu. Mais au moment d’entendre son nom, ils ont tout de suite compris. Agé de 67 ans, Antonin Panenka a marqué à jamais l'histoire du football.
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C’était il y a bientôt quarante ans. Le 20 juin 1976, lors de la finale de l’Euro à Belgrade, la surprenante Tchécoslovaquie affronte la RFA de Gerd Müller, Uli Hoeness et de Franz Beckenbauer. Les deux nations étaient à égalité à la fin du temps réglementaires et des prolongations (2-2), alors que les Tchécoslovaques menaient 2-0.
Alors que le match entrait déjà dans l’histoire, puisqu’il s’agissait de la première séance de tirs au but de l’histoire du football continental, un autre événement allait donner une portée légendaire à cette rencontre. Alors qu’Hoeness venait de rater son penalty, Panenka a l’occasion d’offrir le titre européen à son pays.
Zidane, Totti et même Landreau
A la surprise générale, le milieu de terrain, âgé de 27 ans, frappe son penalty de façon surprenante, sans prendre beaucoup d’élan. Il piquait son ballon en plein axe du but de Sepp Maier. Le ballon se déposait alors en douceur au fond des filets, la Tchécoslovaquie gagnait le match et la Panenka était inventée.
Toutefois, ce geste avait été auparavant travaillé à l’entraînement par l’ancien joueur des Bohemians de Prague et du Rapid de Vienne. Il commence donc avec le gardien de son équipe, puis le fera en match amical jusqu’au jour où il l’éxécutera en match officiel.
Mais comme le championnat n’était pas très médiatisé, le geste était réduit au silence. Beaucoup de joueurs comme Zinedine Zidane, Francesco Totti ou encore Mikaël Landreau ont reproduit - avec plus ou moins de réussite - et d'autres continuent de réaliser ce geste qui a traversé les générations.