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Les pays européens boycotteront-ils la Coupe du Monde 2018 en Russie ?

Le président de la FIFA Joseph Blatter le 2 décembre 2010.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Un boycott européen de la Coupe du monde de football en Russie en 2018 a été évoqué dans un document de travail sur les sanctions contre Moscou, comme une mesure qui pourrait être envisagée compte tenu de l'évolution du conflit en Ukraine, a-t-on appris mercredi de source européenne.
 

 

Cette idée figure dans un "document de travail discuté avec les Etats membres", a indiqué cette source. "Mais comme une possibilité plus tard, pas maintenant", a-t-elle ajouté.

Selon le Financial Times, le document parle d'une "action coordonnée au sein du G7 et au-delà pour recommander la suspension de la participation de la Russie à de grands événements culturels, économiques ou sportifs (courses de Formule 1, compétitions de football de l'UEFA, Coupe du monde 2018, etc.)".

La Russie doit organiser à l'été 2018 la Coupe du monde de football, quatre ans après avoir accueilli les jeux Olympiques d'hiver 2014 à Sotchi en février.

Des appels au boycott ont été lancés cet été par plusieurs hommes politiques allemands. Fin juillet, le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg a joint sa voix en estimant que ce "jeu magnifique" ne pouvait pas être "entaché par l'horrible agression de la Russie" contre l'Ukraine.

La Fédération allemande de football (DFB) s'est opposée mardi à un tel boycott, jugeant contre-productif celui des Jeux olympiques de Moscou en 1980 après l'invasion de l'Afghanistan. "Le boycott de 1980 n'a rien apporté. Ça n'avait été préjudiciable qu'aux sportifs", a expliqué mardi le président de la DFB, Wolfgang Niersbach.

Dès le mois de mars, Daniel Cohn-Bendit, alors eurodéputé écologiste, avait appelé au boycott du Mondial-2018, pour protester contre l'attitude du président russe Vladimir Poutine dans la crise ukrainienne.

A la demande des chefs d'Etat et de gouvernement, la Commission européenne devait présenter mercredi aux Etats ses propositions pour renforcer les sanctions contre la Russie, accusée d'avoir envoyé des troupes combattre directement au côté des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.

Elles partiront des mesures prises et des secteurs visés dans la première série de mesures adoptées par l'UE fin juillet, a expliqué au cours d'un point de presse la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde-Hansen.

L'UE a décidé de réduire l'accès de la Russie aux marchés de capitaux européens, imposé un embargo sur les ventes d'armes, les biens à double usage militaire et civil, et une limitation des ventes de technologies sensibles et d'équipements pour le secteur pétrolier.

Les principales pistes consisteraient à rendre encore plus difficile l'accès de la Russie aux marchés financiers européens, et de durcir aussi les conditions de vente des technologies qui peuvent avoir une utilisation militaire.

Les propositions "seront soumises aux Etats membres et ces derniers prendront leur décision en prenant en compte les développements sur le terrain", a indiqué mercredi Maja Kocijancic, porte-parole du service diplomatique de l'UE.

L'Ukraine a annoncé mercredi un accord avec Vladimir Poutine sur "un régime de cessez-le feu", mais le Kremlin a souligné qu'il n'était pas "partie prenante au conflit" et ne pouvait décider d'une telle mesure.

Selon la ministre italienne des Affaires étrangères et future chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, l'UE doit prendre sa décision sur les nouvelles sanctions d'ici à vendredi.

 

 

 

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