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Un Brésil jaune pâle, par Pierre Ménès

Pierre Ménès.[A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à l'Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd'hui en qualité d'expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.

 

Au-delà des problèmes sociaux maintes fois évoqués avant le début de la compétition, tout le monde attendait la Seleçao pour son grand événement. Il y a un an, la Coupe des Confédérations avait été un triomphe avec un succès en finale contre l’Espagne (3-0), qui avait marqué les esprits.

Un an plus tard, la pression est encore plus forte sur l’équipe de Scolari. Mais sur le terrain, tout a changé. Et pas en bien. Après une victoire heureuse sur la Croatie (3-1), obtenue par la grâce d’une simulation de Fred et d’un penalty généreux, le Brésil a coincé mardi contre le Mexique (0-0), à l’issue d’un match qui laisse plus que circonspect sur le réel niveau du quintuple champion du monde et de sa capacité à pouvoir coudre une sixième étoile sur son maillot au soir du 13 juillet prochain.

Parce que sur le terrain, rien ne va vraiment. Difficile de juger la défense face à une équipe mexicaine qui n’a quasiment pas attaqué, mais au milieu il n’a ni liant ni complémentarité. Tout est monocorde.

Mais c’est bien dans le secteur offensif que les motifs d’inquiétude sont les plus nombreux. Oscar ne sert à rien sur un côté, Ramires n’est pas un joueur offensif. Au poste d’avant-centre c’est encore pire. Fred a été inexistant et Jô, qui l’a remplacé, n’est carrément pas au niveau d’une Coupe du monde.

Reste Neymar qui a fait un grand match et qui aurait pu être, à nouveau, le sauveur de la nation sans un Ochoa en état de grâce. Le joueur du Barça fait tout, tente tout. Mais il est tellement seul.

Du coup, on a du mal à comprendre l’absence du Parisien Lucas, dont la vitesse et la fantaisie auraient été bien utiles à une équipe qui en manque singulièrement. On reste tout de même largement sur notre faim. Même si, avec quatre points, le Brésil est en excellente position. Mais ça, ça n’intéresse personne là-bas. Seule la première place comptera.

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