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La France rêve en bleu, par Pierre Ménès

Pierre Ménès.[ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à l'Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd'hui en qualité d'expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.

 

Le Français a tout de même de drôles de réactions. Il y a encore quelques jours, il fallait être sacrément costaud pour savoir qu'une Coupe du Monde allait commencer et que les Bleus y participaient. Pas une affiche dans les rues, pas une pub à la télé. La défiance était partout. La cicatrice d'Afrique du Sud encore béante. Et il a suffi d'un match amical barbecue contre la Jamaïque, dispersée en huit morceaux, pour qu'un souffle d'optimisme invraisemblable ne souffle dans la nuque de nos Tricolores.

La communication de l'équipe de France, réglée comme du papier de tweets avec moult sourires, câlins, poutous et roulades dans l'herbe, a marché à la perfection. Olivier Giroud fait des déclarations jugées égoïstes ? Il perd sa place dans le groupe. En interne, Didier Deschamps ne veut voir qu'une tête, poliment, on dit que le collectif prime sur tout. Celui qui ne comprendra pas cette règle de base sera sacrifié sur-le-champ. Evidemment, et c'est quand même le plus important, les Bleus ont dominé sans le moindre problème un Honduras aussi faible que méchant. 3-0 comme en 1998 et déjà c'est reparti. Et 1, et 2 et 3…Le tout devant 16 millions de téléspectateurs, plus forte audience depuis 1996.

Une attente trop longue

Le Français veut oublier à tout jamais Knysna. Il veut sourire, penser à autre chose qu'à la grève à la SNCF. Il veut acheter le maillot bleu, en rupture de stock nationale, se peindre en bleu, blanc, rouge et porter une perruque ridicule. Il veut sourire, s'enthousiasmer et voir son équipe gagner à nouveau. Quitte à s'enflammer un peu plus que de raison pour un premier match. Mais l'attente a été trop longue. Si, d'aventure, l'équipe de Didier Deschamps confirme tout ça contre la Suisse ce vendredi, et franchement, il n'y a aucune raison qu'il en soit autrement, la vague bleue va prendre encore plus de force. Et le droit de rêver aussi.

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