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"Brésil-Uruguay de 1950, toujours dans les têtes des Brésiliens"

L'Uruguayen Juan Alberto Schiaffino inscrit le premier but de son équipe nationale face au Brésil en finale de la Coupe du Monde 1950.[AFP]

Alex Giacomelli est ministre rattaché à José Mauricio Bustani, l'ambassadeur du Brésil en France. C'est dans le cadre somptueux de l'ambassade brésilienne, un ancien hôtel particulier situé à deux pas de la Tour Eiffel, qu'il a répondu aux questions de DirectMatin.fr.

 

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Le Brésil s’apprête à organiser la deuxième Coupe du Monde de son histoire. Dans un pays comme le vôtre, où le football est considéré comme la deuxième religion derrière le catholicisme, l’attente doit être immense…

Pendant un mois, le Brésil sera le centre du monde. Et pour cause, nous attendons 600.000 touristes. Ce Mondial sera une excellente occasion de promouvoir ce sport adoré ici, et, de montrer à quel point nous sommes fiers de notre pays, de notre sélection et de nos joueurs. C'est aussi une grande opportunité pour montrer certains aspects de notre culture.

Nous savons que notre capacité à accueillir un événement de cette envergure, sera observée de très près. Il ne faudra pas se rater car dans deux ans, ce sont les Jeux Olympiques de Rio qui seront organisés chez nous au Brésil.

Mais nous avons beaucoup travaillé et à présent tout est prêt pour la Coupe du Monde.

 

Dans les années 80-90, Ronaldinho, alors enfant, peaufinait ses gestes techniques en dribblant son chien dans les ruelles des favelas. Le foot joue-t-il toujours son rôle d’ascenseur social dans votre pays ?

Il est vrai que le football a permis à beaucoup de joueurs brésiliens pauvres de sortir de la misère et d’accéder à un niveau de vie plus que convenable.

Sur la décennie écoulée, environ 40 millions de Brésiliens ont réussi à sortir du seuil de pauvreté brésilien. Ce n’est pas que grâce au football, sinon ça se saurait.

 

La première et dernière fois que le Brésil a organisé un Mondial en 1950, c’est l’Uruguay qui avait été sacré. La défaite en finale des Brésiliens contre la "Celeste" avait à l’époque été vécue comme un traumatisme. Est-elle oubliée ?

L’amertume demeure toujours. Pour cette Coupe du Monde,  la FIFA avait préféré organiser un tour final à 4 équipes (Uruguay, Brésil, Suède, Espagne), sous-forme de mini championnat, plutôt qu'une finale à proprement parlé.

Et pour son dernier match face aux Uruguayens, le Brésil n’avait besoin que d’un match nul pour être sacré champion du monde. Malheureusement, nous avons perdu 2-1 en encaissant un but à 10 minutes de la fin.

Cela a été terrible. Pelé, qui ne faisait pas encore parti de l’équipe, m’a récemment dit qu’il en avait pleuré. Mais plus tard, Pelé a gagné trois fois cette Coupe du Monde et le Brésil en a remporté cinq.

 

Qui va gagner la Coupe du Monde ?

(Rires) J'espère que le Brésil va gagner cette Coupe du Monde et qu'il pourra surfer sur sa victoire en Coupe des Confédérations de l’an passé. Ce trophée a rendu le peuple brésilien plus optimiste sur les chances de victoire de la Seleçao.

Toutefois, nous nous méfierons d’autres grandes nations de football qui ont les capacités de faire un bon parcours. Je pense notamment à la France, l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne.

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