Elle était surnommée « la diabolique de Nancy ». Simone Weber est morte ce jeudi à l’âge de 93 ans. Elle avait assassiné puis découpé à la meuleuse son ancien amant en 1985.
Actrice d’un feuilleton judiciaire qui avait défrayé la chronique. Simone Weber est morte à Cannes ce jeudi 11 avril à l’âge de 94 ans.
Surnommée «la diabolique de Nancy», elle avait été condamnée pour meurtre en 1991 pour avoir tué en 1985 son ancien amant, Bernard Hettier, puis de l’avoir découpé en morceaux à l’aide d’une meuleuse à béton. L'affaire avait passionné les Français.
Avant de mourir, la victime avait cessé sa relation avec elle et fait depuis l'objet de harcèlement de la part de Simone Weber. La «diabolique de Nancy» a toujours nié avoir commis ce crime même si les preuves rassemblées par les enquêteurs l'accablaient.
En premier lieu, la voiture de la victime avait été retrouvée cachée dans un garage de Cannes, où vivait la sœur de Simone Weber, et loué sous un faux nom par la meurtrière. En septembre 1985, c’est le tronc de Bernard Hettier qui avait été découvert dans la Marne. Ce dernier avait été découpé à la meuleuse à béton, un outil loué quelques mois plus tôt par Simone Weber que cette dernière avait dit avoir égaré.
L'affaire Bernard Hettier en a fait rejaillir une seconde, celle de la mort suspecte de Marcel Fixard, le second mari de Simon Weber.
Elle l'avait épousé en se servant d'un autre homme lors de la cérémonie de mariage, puis fait un faux testament en sa faveur. Marcel Fixard était mort peu de temps après.
Un total de 25 avocats
Simone Weber a cumulé au total 25 avocats. Parmi eux, maître Jacques Vergès qui avait été congédié pour avoir eu une phrase osée et de mauvais goût aux yeux de sa cliente. En effet, le célèbre avocat avait déclaré à la presse : «On a fabriqué Simone Weber avec les couilles de Landru et les ovaires de Marie Besnard ».
Au terme de cinq années d'instruction, Simone Weber avait été condamnée en 1991 à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Bernard Hettier et acquittée pour la mort de Marcel Fixard.
En 1999, «la diabolique de Nancy» avait été libérée de prison puis s'était installée à Cannes avec sa soeur Madeleine.
Dans un numéro de l'émission «Faites entrer l'accusé» qui lui était consacré en 2002, on lui avait demandé si à sa mort, elle emporterait avec elle des secrets. «Non ! Je n’aurais pas mené cette bagarre-là, si je n’avais pas été innocente», avait-elle alors déclaré, continuant de nier.