Un adolescent de 15 ans, qui avait été retrouvé «grièvement blessé» aux alentours de son établissement scolaire, situé à Viry-Châtillon (Essonne) le 4 avril est décédé ce jour en début d'après-midi, a annoncé le procureur de la République d'Évry. Cinq suspects dont un majeur et quatre mineurs, ont été déférés en vue de l'ouverture d’une information judiciaire.
Un acte d'une violence inouïe. Un collégien, âgé de 15 ans est mort ce vendredi après avoir été roué de coups la veille à Viry-Châtillon (Essonne), près de son établissement scolaire. Transportée à l'hôpital Necker dans un état critique, «la victime est décédée ce jour en début d'après-midi» après avoir été opérée en urgence dans la nuit, a indiqué le procureur de la République d'Évry, dans un communiqué. Le texte précise qu'une autopsie sera réalisée afin de «déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l'interpellation des auteurs».
Après l'incident, une première enquête avait été ouverte pour assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire, avant d'être requalifiée en un chef d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire parquet. Interpellées et placées en garde à vue vendredi, quelques heures après la mort de Shemseddine, 15 ans, des suites de ses blesssures, cinq personnes - un majeur et quatre mineurs - ont été déférées «à 16 heures au tribunal judiciaire d’Evry en vue d'une ouverture d’information judiciaire», a précisé le procureur, Grégoire Dulin.
D'après une source policière, le jeune homme qui a perdu la vie aurait été passé à tabac en sortant de l'école par plusieurs personnes qui ont ensuite pris la fuite. Une source préfectorale a précisé à CNEWS, qu'il «n'y avait pas eu de signaux de pré-alerte sur la possibilité qu'une rixe survienne». Toutefois «en prévention, le dispositif de police est renforcé aux abords du collège», avait annoncé cette source, ajoutant qu'«il n'y a pas non plus d'éléments faisant état de harcèlement scolaire».
En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des pompiers
L'adolescent était en arrêt cardio-respiratoire lorsqu'il a été pris en charge par les pompiers. «Les secours ont mis beaucoup de temps pour le stabiliser», a rapporté sur CNEWS, Jean-Marie Vilain, le maire de Viry-Châtillon, vendredi 5 avril. Ce dernier déplorait notamment des actes d'une «violence extrême». «Ces gens s'arrogent le droit de vie ou de mort», avait-il précisé.
Parallèlement, Jean-Marie Vilain a précisé à l'AFP que les caméras de vidéosurveillance installées «permettront peut-être» d'y voir plus clair. L'édile a ajouté que «les images ont déjà été réquisitionnées par la police».
Une cellule psychologique mise en place
«Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés» dans l'établissement, avait de son côté indiqué sur X Nicole Belloubet. La ministre de l'Education nationale a également déploré «un nouveau drame absolument affreux», 48 heures après l'agression de Samara, adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier.
C’est un nouveau drame absolument affreux qui a eu lieu hier soir à Viry-Châtillon.
J’adresse toutes mes pensées à ce jeune, à sa famille et à ses camarades.
Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés.
Nous faisons bloc face à une telle violence.— Nicole Belloubet (@NBelloubet) April 5, 2024
Au lendemain de cette violente agression, de nombreux collégiens qui connaissaient le jeune homme étaient venus témoigner de leur soutien, a rapporté l'AFP.
