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Violences urbaines à Nice : profil des suspects, enquêtes, interpellations... Tout ce que l’on sait

Après des coups de feu tirés dans la soirée du lundi 25 mars, le quartier des Moulins à Nice a été le lendemain le théâtre de violences urbaines. Quatre individus ont été placés en garde à vue. Parmi eux, deux doivent être jugés ce jeudi 28 mars, a appris CNEWS auprès du parquet de Nice.

Depuis quelques jours le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), réputé sensible et gangréné par le trafic de drogue, est le théâtre de violences nécessitant le déploiement de la CRS 81, cette unité spéciale faisant partie des unités «nouvelles génération» engagées sur des missions de maintien et rétablissement de l’ordre.

Tout a commencé dans la soirée du lundi 25 au mardi 26 mars. Ce soir-là, des coups de feu ont été tirés dans le quartier. Mais à leur arrivée aux Moulins, les forces de l’ordre ont été accueillies avec une certaine hostilité. Selon une source policière à CNEWS, les policiers ont été visés par des tirs de mortiers d'artifice mais sont finalement parvenus à maîtriser la situation.

Reste que les émeutes se sont poursuivies durant la journée du mardi 26 mars. Un policier a été blessé lors d’affrontements avec des jeunes du quartier. Il a finalement pu continuer son service.

C’est dans ce cadre que deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Nice. La première, pour tentative d’homicide volontaire, violences aggravées et association de malfaiteurs, concerne les coups de feu tirés lundi. Elle n’a, pour l’heure, pas donné lieu à aucune interpellation.

Deux majeurs jugés ce jeudi

Néanmoins, dans le cadre de la seconde enquête, ouverte pour participation à un groupement préparant des violences ou des dégradations et violences aggravées après les faits intervenus mardi, quatre personnes ont été interpellées, a appris CNEWS auprès du parquet de Nice ce jeudi 28 mars.

Parmi ces individus, deux sont âgés de 19 et 20 ans. Ces deux derniers devaient être jugés ce jeudi 28 mars en comparution immédiate, «le premier pour des faits de port prohibé de munitions de catégorie B et port prohibé d’arme de catégorie D, le second pour violences en réunion sans ITT, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradations de biens et refus de remettre aux autorités judiciaires ou de mettre en œuvre la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie», a précisé le parquet.

Cependant, la garde à vue des deux autres personnes a été levée.

Les interpellations se sont poursuivies mercredi

À la suite des tensions qui ont régné dans le quartier des Moulins mardi, les policiers ont procédé à d’autres interpellations durant la journée du mercredi 27 mars. «Au regard d’éléments permettant d’envisager un passage à l’acte violent en réaction aux faits de la veille, 9 mineurs, dont 4 âgés de moins de 16 ans, et 3 majeurs ont été placés en garde à vue du chef de participation à un groupement en vue de la préparation de faits de violences ou de dégradations», a noté le parquet de Nice.

Selon le ministère public, les quatre mineurs âgés de moins de 16 ans se sont vu notifier, à l’issue de leur garde à vue ne pouvant aller au-delà de 24 heures, des interdictions de paraitre dans le quartier des Moulins pendant six mois pour des faits d’usage de produits stupéfiants.

Concernant les 2 autres mineurs restants et les trois majeurs, les gardes à vue ont été prolongées. «Si les motivations exactes en lien avec ces épisodes de violences ne peuvent être établies à ce stade de manière certaine dans le cadre des procédures, ils paraissent néanmoins s’inscrire  dans un double contexte, d’une part de rivalités pour le contrôle de points de vente de stupéfiants et, d’autre part, de tensions, non directement liées au trafic, entre résidents de la cité et personnes extérieures, mineurs ou jeunes majeurs en situation irrégulière pour la plupart», a conclu le parquet de Nice.

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