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Une infirmière violentée par une vingtaine de gens du voyage, ses agresseurs condamnés

L'infirmière prise pour cible ne travaille plus dans le service des urgences, tant le traumatisme subi a été important. [Google maps ]

Des gens du voyage ont été jugés vendredi dernier au tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir agressé et menacé de mort le personnel soignant de la clinique de Muret.

Les faits remontent au 15 décembre dernier. Vingt membres de la communauté des gens du voyage ont débarqué aux urgences de la clinique de Muret près de Toulouse, non seulement exigeant une prise en charge immédiate pour leur patriarche malade, mais également manifestant une agressivité inacceptable envers le personnel soignant. Ils ont été jugés au tribunal correctionnel de Toulouse vendredi dernier.

Une scène de chaos 

«S’il ne passe pas en priorité, cela va être la guerre», déclare même l’un des proches de ce patient, à la Dépêche. La situation a rapidement dégénéré lorsque les soignants n'ont pas répondu immédiatement à leurs demandes. Une infirmière de 27 ans s'est retrouvée au centre de cette violence, essayant de venir au secours de l’homme âgé. Les individus lui ont tiré les cheveux et l'ont agressée violemment, pour enfin la menacer de mort.

Les conséquences de cette agression ont été dévastatrices. L'infirmière prise pour cible ne travaille plus dans le service des urgences, tant le traumatisme subi a été important. Les témoins de cette scène ont décrit un véritable chaos, avec des personnes en pleurs et paniquées, tandis que le personnel médical se retrouvait enfermé pour sa propre sécurité, dans l'attente de l'intervention des forces de l'ordre.

Quatre personnes condamnées

Lors du procès qui s'est tenu vendredi dernier au tribunal correctionnel de Toulouse, deux hommes et deux femmes âgées entre 49 et 55 ans ont été jugés pour leurs actes. Ils ont tenté de justifier leur comportement en disant que leur proche nécessitait une prise en charge urgente. La représentante du ministère public a souligné que le respect et la courtoisie doivent prévaloir, même dans des situations de stress.

Les avocats de la défense ont plaidé différentes circonstances atténuantes, mais cela n'a pas empêché le tribunal de prononcer des condamnations. Les quatre accusés ont écopé de peines de prison allant de deux à six mois, assortis du sursis simple. Les deux hommes ont obligation de réaliser un stage de citoyenneté.

«Le climat actuel dans les hôpitaux est difficile, encore plus lorsqu’un groupe vient mettre la pression et commet ce type d’agissements», a souligné la procureure de la République. 

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