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Loire : une plainte déposée contre la prison de Roanne après la mort d’un détenu

Le détenu avait été placé à l'isolement après s'être battu avec un autre prisonnier. [JEFF PACHOUD/AFP]

Le frère d’un détenu de 41 ans, décédé par pendaison en février dernier dans sa cellule du quartier disciplinaire, a déposé plainte contre la prison de Roanne (Loire).

Une plainte vient d’être déposée contre la prison de Roanne (Loire), dans laquelle un détenu de 41 ans a trouvé la mort par pendaison dans une cellule du quartier disciplinaire en février dernier, a-t-on appris ce samedi 16 mars. Il avait été placé à l’isolement à la suite d’une bagarre avec un autre détenu.

Dans sa plainte déposée ce mercredi contre le centre de détention, Farès Gana estime que «des surveillants sont responsables du meurtre» de son frère, évoquant «une vengeance».

Farès Gana estime encore «qu’on a voulu faire payer à son frère, qui était anti-suicide», et qui avait déjà «surmonté» 17 années de détention, de s’être évadé en mai 2012 de cette prison.

Une évasion par ruse, en se rangeant avec les visiteurs à l’issue d’un parloir, qui, selon lui, avait été «suivie de sanctions parmi le personnel».

Le parquet de Roanne a indiqué à l’AFP que cette plainte «sera jointe à l’enquête en cours en recherche des causes de la mort».

Eddy Gana devait être libéré cet hiver

Eddy Gana est décédé le 4 février à l’hôpital de Roanne où il avait été conduit la nuit précédente par les secours en état de mort cérébrale, ont indiqué à l’AFP des sources syndicales de l’Administration pénitentiaire.

«Dans la nuit du 3 au 4 février, il avait annoncé à 22h05 par l’interphone de sa cellule, mettre fin à ses jours», a précisé pour sa part la Direction régionale de l’Administration pénitentiaire, ajoutant qu’une «procédure de prise en charge adaptée a été enclenchée dans les minutes qui ont suivi».

À leur arrivée sur place, des surveillants lui ont prodigué un massage cardiaque qui a permis de relancer son cœur, précise-t-on de même source.

Eddy Gana devait être libéré en novembre prochain. Il ne bénéficiait pas de suivi particulier car il n’était pas déclaré suicidaire, selon des sources syndicales et la direction de la prison. 

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