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Draguignan : un homme jugé pour avoir massacré à coups de couteau un voisin qu’il ne connaissait pas

Le discernement du prévenu altéré mais pas aboli. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Ce mercredi s’est ouvert devant la cour d’assises du Var le procès d’un jeune homme qui avait tué son voisin à coups de couteau. Le prévenu ne connaissait pas sa victime et avait agi lors d’une crise de rage.

Un meurtre d'une rare violence. Le procès d'un jeune homme marginal qui avait massacré un voisin inconnu à coups de couteau, dans un accès de rage, s'est ouvert ce mercredi à Draguignan.

Le 3 février 2021 peu avant 19h30, Samy Patriarche, 27 ans, s'apprêtait à préparer le dîner pour lui et sa compagne dans leur petite maison de Mons, un village dans les hauteurs du Var, quand il a entendu du bruit à l'extérieur.

Au moment où il a ouvert la porte, Joevin Arnould, alors âgé de 25 ans, s'est jeté sur lui, un couteau à la main, le frappant d'abord au ventre, puis à la gorge, selon les éléments de l'enquête, repris à l'audience.

L'autopsie a totalisé 41 coups d'une violence inouïe, qui n'ont laissé aucune chance à la victime. Sa compagne a en revanche réussi à s'échapper par une fenêtre et à se cacher avant d'appeler à l'aide.

Des traces de sang avaient rapidement conduit les enquêteurs sur la piste de l'auteur présumé, interpellé une semaine plus tard à une trentaine de kilomètres de Mons, après avoir campé dans les bois.

Un accès de rage comme justification 

Le jeune homme avait rapidement reconnu le meurtre, mais nié toute préméditation, et ne l'avait jamais expliqué autrement que par un accès de rage.

Devant les enquêteurs, il avait déclaré que le jour du drame, il avait quitté le gîte où il vivait temporairement avec son père pour aller passer du temps dans une caravane, sur un terrain appartenant à celui-ci. C'est là que sa colère liée à sa situation personnelle, sans emploi, sans amis, sans perspectives, s'était muée en une forme de rage incontrôlable. 

Laissant son sac à dos sur la terrasse d'une voisine absente, il avait pris son couteau pour aller frapper à la porte de la première maison où il avait vu de la lumière, avait-il retracé.

Plusieurs expertises psychiatriques ont conclu qu'il souffrait de troubles ayant altéré mais pas aboli son discernement et ses capacités de se contrôler au moment des faits. Le verdict est attendu ce vendredi. 

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