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Arnaque aux faux travaux de rénovation : 800.000 euros d’avoirs saisis, 300 communes touchées… Ce que l’on sait

Plus de 300 personnes autour de Marseille ont été touchées par cette fraude massive. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Les forces de l'ordre ont procédé à une saisie de près de 800.000 euros suite à une enquête du parquet de Marseille concernant des démarchages frauduleux pour des travaux de rénovation. Le préjudice total pourrait avoisiner les trois millions d'euros.

C'est une fraude massive qui va être jugée. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête sur des sociétés qui procédaient à des démarchages frauduleux pour des travaux de rénovation et a saisi 800.000 d'avoirs criminels. Au total, plus de 300 personnes auraient été abusées pour un montant total avoisinant les trois millions d'euros.

Le procédé était toujours le même. Ces entreprises mandataient des commerciaux auprès de propriétaires «souvent âgés et vulnérables» et «prétextaient l'entrée en vigueur de nouvelles normes et la mise à jour d'un fichier national des maisons de plus de dix ans, en réalité inexistants», a déclaré le parquet de Marseille dans un communiqué.

Jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'euros déboursés

«Ils proposaient d'effectuer gratuitement un contrôle de leur habitation, à l'issue duquel ils annonçaient l'urgence de travaux censés préserver l'intégrité du bâtiment.» Puis, pour «convaincre la personne de signer un bon de commande de travaux, les commerciaux, (prétextant) l'accord de leur patron, leur accordaient un prix préférentiel contre le versement sur-le-champ d'un paiement ou la signature d'une autorisation de prélèvement», a détaillé la même source.

Par la suite, les escrocs forçaient les propriétaires à signer des papiers leur privant de leur droit de rétractation sur les actes proposés. Les clients abusés ont déboursé, en moyenne, 8.000 euros, mais les montants ont pu atteindre les dizaines de milliers d'euros. Toutefois, le parquet a précisé que les travaux avaient bien été réalisés, tout en ouvrant une enquête préliminaire «des chefs de pratiques commerciales trompeuses en bande organisée et non-respect des règles de la vente à domicile et blanchiment».

Les directeurs des deux sociétés incriminées ont été placés en garde à vue, avant d'être remis en liberté, «l'enquête se poursuivant». Durant leur recherche, les enquêteurs ont saisi «près de 800.000 euros d'avoirs criminels (...) sur les comptes bancaires des personnes physiques et morales soupçonnées», de même que «quatre véhicules».

En janvier, une autre fraude d'ampleur avait été jugée à Limoges, où une entreprise avait piégé plus de 200 personnes pour un montant de 1,7 million d'euros. Seize personnes avaient été condamnées pour escroquerie et pratique commerciale trompeuse à des peines allant jusqu'à cinq ans de prison, dont un avec sursis, et 50.000 euros d'amende.

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