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Un réseau de livraison par drones de produits illicites en prison démantelé

Les colis largués contenaient généralement des stupéfiants et des téléphones portables Les colis largués contenaient généralement des stupéfiants et des téléphones portables. [Charly TRIBALLEAU / AFP]

Un réseau de livraison dans plusieurs prisons en France et en Belgique, utilisant des drones, a été démantelé, a annoncé ce jeudi soir le parquet de Tulle. Trois personnes ont été placées en détention provisoire.

L’aboutissement d’une enquête de plusieurs mois. Un vaste réseau de livraison de produits illicites dans diverses prisons françaises et belges a été démantelé, selon un communiqué du parquet de Tulle. 

Une enquête avait été ouverte en janvier dernier par le parquet après la découverte de colis largués par des drones dans le centre de détention d’Uzerche, en Corrèze. Les investigations, menées par la section de recherche de Limoges et par la brigade de recherches de Brive-la-Gaillarde, ont mis en évidence que plusieurs établissements pénitentiaires sur l’ensemble de l’Hexagone étaient concernés par ces livraisons depuis l’automne 2022. 

Ce réseau, structuré, était administré via un profil Snapchat, intitulé «drone2france», à travers lequel «la tête de l’organisation centralisait les commandes passées par les détenus au moyen de téléphones recelés», a précisé le parquet de Tulle dans un communiqué. Les colis, largués par les drones, contenaient en général des stupéfiants ou des téléphones portables. 

De nombreuses prisons concernées 

Les prisons de Draguignan, Fresnes, Tarbes, Epinal, Metz, Saint-Mihiel, Vivonne, Bois d’Arcy, Châteauroux, Châteaudun, Varennes-le-Grand, Toulon, Tarascon, et Luynes, ainsi que plusieurs prisons belges, étaient concernées. 

Huit individus impliqués dans ce réseau ont été interpellés lors d’une opération de la section de recherches de Limoges et du groupement de la Corrèze, menée dans les Hauts-de-France à partir du 4 décembre dernier, et ont été placés en garde à vue. Trois d’entre eux ont été présentés au parquet de Tulle ce jeudi et ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès, fixé au 1er février 2024. 

Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison pour remise illicite d'objets à détenus, survol de zones interdites et délit de blanchiment.

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