La mère et le beau-père de l'enfant de trois ans, retrouvé mort jeudi dernier près de Toulouse, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, a confirmé ce samedi 18 novembre le parquet.
Il portait de multiples traces de coups. Le parquet de Toulouse a confirmé ce samedi la mise en examen de la mère et du beau-père de l'enfant de trois ans, retrouvé mort jeudi dernier. Ils ont également été placés en détention provisoire.
Le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, avait indiqué vendredi dans un communiqué qu'il comptait saisir le juge d'instruction pour des faits de «meurtre sur personne âgée de moins de 15 ans», à la suite de leur placement en garde à vue.
Selon lui, la mère, âgée de 23 ans, et le beau-père, 20 ans, étaient «seuls avec l'enfant» à leur domicile dans la petite commune de Saubens (Haute-Garonne) lorsqu'il est décédé «par asphyxie mécanique».
Le corps du petit garçon portait des marques de strangulation et de multiples ecchymoses, plus ou moins anciennes. Son père, qui n'en avait pas la garde, s'était déjà inquiété des conditions dans lesquelles il vivait avec sa mère, a précisé le parquet dans son communiqué.
L'hypothèse d'un décés accidentel mise de côté
«L'intervention volontaire d'une ou de plusieurs personnes à l'origine du décès de l'enfant était donc largement privilégiée à l'hypothèse d'un décès accidentel», selon le parquet.
Âgé de 3 ans, le petit Samy a été découvert mort jeudi 15 novembre au domicile de sa famille à Saubens, près de Toulouse. Ce sont les traces de coups relevées sur son corps qui ont conduit à l'ouverture d'une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans. Sa mère et son beau-père avaient été placés en garde à vue dans la foulée.
D'après les informations de La Dépêche, la mère de l'enfant avait appelé les secours durant la nuit, indiquant que le petit garçon ne respirait plus. Samy était en arrêt cardiorespiratoire à l'arrivée du Smur et des pompiers, qui ne sont pas parvenus à le réanimer.
Les médecins avaient alors remarqué des traces suspectes autour du cou de l'enfant, les amenant à faire appel aux gendarmes. La mère et le beau-père étant seuls avec la victime, ces derniers ont été rapidement suspectés.
D'après une source proche de l'enquête, pour se défendre, la mère avait assuré que Samy était en proie à «une crise de nerfs» et qu'elle avait tenté avec son compagnon de le calmer «en lui donnant des coups dans le dos».