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Suicide de Dinah en 2021 : la famille reçue par deux juges d'instruction

Sa famille avait porté plainte pour «harcèlement», «homicide involontaire» et «incitation au suicide», pour des faits qui se sont déroulés quand Dinah était en 4e et en 3e. [Frederick FLORIN / AFP]

La famille de Dinah Gonthier, cette adolescente victime de harcèlement scolaire qui s’est suicidée en 2021, a été reçue ce jeudi 9 novembre par deux juges d’instruction de Mulhouse (Haut-Rhin).

Vers de nouvelles mises en examen ? L'avocate de la famille de Dinah Gonthier, qui soutient que cette adolescente s'est suicidée car elle était victime de harcèlement scolaire, s'est félicitée que l'enquête soit «relancée» après avoir été reçue ce jeudi par deux juges d'instruction de Mulhouse (Haut-Rhin).

Après une première plainte classée sans suite par le parquet de Mulhouse, la famille avait, en novembre 2022, déposé plainte avec constitution de partie civile pour «harcèlement moral» et complicité, «provocation au suicide, omission de porter secours et homicide involontaire».

Deux juges d'instruction ont été cosaisis et ont reçu les parents et le frère de Dinah, ainsi que leur avocate, Laure Boutron-Marmion, ce jeudi matin. Pour rappel, Dinah, 14 ans, avait été retrouvée pendue au domicile familial de Kingersheim dans la nuit du 4 au 5 octobre 2021. 

Un «soulagement» pour la famille

«L'affaire est relancée, au plus grand soulagement de la famille qui désespérait d'être entendue», a déclaré Laure Boutron-Marmion. Les deux juges «ont validé le principe de nouveaux actes d'enquête qui donneront lieu, on l'espère, à de futures mises en examen».

Sa famille demandait en particulier l'exploitation du téléphone de Dinah sur la période pendant laquelle elle était en classe de troisième et qui correspond, selon sa famille, aux faits de harcèlement. Après une première tentative de suicide en mars 2021, Dinah s'est donné la mort à l'automne suivant alors qu'elle était scolarisée en seconde à Mulhouse.

Sa famille avait porté plainte pour «harcèlement», «homicide involontaire» et «incitation au suicide», pour des faits qui se sont déroulés quand Dinah était en quatrième et en troisième. Elle accusait le collège de ne pas avoir réagi à la situation. Mais le 30 septembre 2022, la procureure de la République de Mulhouse Edwige Roux-Morizot avait annoncé que cette plainte avait été classée sans suite, expliquant que «pour le parquet, la mort de Dinah n'est pas consécutive à un harcèlement scolaire», et avait dédouané l'équipe éducative.

La magistrate avait reconnu «des échanges un peu houleux» avec d'anciennes amies, «qui ont rendu Dinah très malheureuse», «mais aucun élément objectif ne ressort qui puisse être qualifié de harcèlement».

En cette journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, la famille de Dinah souhaite «que ça donne de l'espoir aux familles dans leur combat judiciaire», a déclaré leur avocate, soulignant que «deux ans après ils sont debout, ils sont déterminés à ce que la lumière soit faite sur ce qui s'est passé».

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