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Nord : deux sœurs devant la justice pour s'être livrées illégalement à des injections d'acide hyaluronique et de botox

Certaines victimes ont rencontré des complications graves, telles que des inflammations ou des nécroses. [Unsplash/Sam Moghadam Khamseh]

Ce mercredi 13 septembre, deux sœurs comparaissent devant la justice à Valenciennes pour avoir réalisé des injections illégales de botox et d'acide hyaluronique. Chacune encourt jusqu'à 10 ans de prison.

Sous le pseudonyme de «Doctor Lougayne», une femme et sa sœur organisaient des «sessions d'injections» illégales de botox et d'acide hyaluronique sur des clients trouvés sur les réseaux sociaux. Ces deux femmes âgées de 25 et 22 ans doivent être jugées ce mercredi 13 septembre à Valenciennes (Nord) pour «exercice illégal de la profession de médecin» et «blanchiment aggravé».

L'aînée, identifiée comme la «pseudo docteur», est aussi poursuivie pour «mise en danger d'autrui avec risque immédiat de mort ou d'infirmité» et «blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas 3 mois».

Des centaines de patients concernées

Avec l'aide de sa sœur, elle aurait pratiqué ces injections sur des centaines de patients dont au moins 30 se sont portés parties civiles. Certaines victimes ont rencontré des complications graves, telles que des inflammations ou des nécroses.

Les gendarmes de la section de recherche de Lille ont localisé les deux prévenues au mois de mars, lors d'une «veille numérique» visant ces injections illégales de botox et d'acide hyaluronique. Ils avaient alors repéré «deux comptes Instagram et Snapchat particulièrement actifs», gérés par le fameux «Doctor Lougayne».

L'enquête a permis «de confirmer les pratiques illégales de la «pseudo-docteur», aidée par sa sœur, et d'identifier plusieurs centaines de clients pour des bénéfices estimés à plus de 120.000 euros», selon la gendarmerie. Des sessions d'injections ont vraisemblablement eu lieu dans «toute la France, dans des appartements ou des salons d'esthétique loués pour l'occasion ou même à domicile», à «des tarifs allant de 200 à 400 euros».

Des produits périmés et chargés de bactéries

Lors de l'arrestation des deux sœurs, en mai à Valenciennes, les enquêteurs ont retrouvé «une centaine de seringues et de fioles d'acide hyaluronique et de botox, pour la plupart d'origine étrangère», ainsi que «plus de 14.000 euros en liquide». Certains des produits découverts étaient périmés et présentaient un taux de bactéries jusqu'à «cinquante fois supérieur aux seuil maximum autorisés».

Le 17 août dernier, au moment de l'audience de renvoi, trente victimes présumées s'étaient portées parties civiles. Parmi elles, un homme dénonce également «un acte d'intimidation en vue de (le) déterminer à ne pas porter plainte». Les deux prévenues l'auraient insulté et menacé de le «brûler».

La sœur aînée a été placée en détention provisoire au mois de juillet, tandis que sa benjamine est sous contrôle judiciaire. Chacune encourt jusqu'à 10 ans de prison.

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