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Femme séquestrée en Moselle : rien ne corrobore les accusations, la garde à vue de l'époux levée

Un homme a été arrêté ce lundi à Forbach, en Moselle, accusé par son épouse de séquestration, torture et viol. Pourtant, selon les informations de CNEWS, rien ne corrobore les accusations de la femme pour le moment. La garde à vue de l'époux a été levée.

L’affaire a pris une tout autre tournure. Ce lundi 7 août, un Allemand de 55 ans a été arrêté et placé en garde à vue à Forbach, en Moselle, après un signalement de la police allemande indiquant que son épouse affirmait être séquestrée, torturée et violée par son mari depuis 2011. 

Ce mardi, en fin d’après-midi, le procureur de la République de Sarreguemines avait toutefois appelé à la prudence, les premiers éléments de l’enquête ne semblant pas concorder avec les accusations de la plaignante. 

Selon les informations de CNEWS, cette femme ne souffre pas d’un cancer, comme cela a pu être évoqué dans un premier temps, mais de plusieurs pathologies, dont une maladie dégénérative qui l'invalide et lui cause de fortes douleurs. Son état se serait dégradé ces derniers mois. Elle souffrirait également d'une alopécie, pouvant expliquer sa perte de cheveux. 

Ce mardi, en début de soirée, le procureur Olivier Glady a confirmé ces informations, en indiquant que la femme souffrait de différentes pathologies inflammatoires et de de rhumatismes invalidants, dont les symptômes se seraient aggravés depuis une dizaine de mois. 

Le magistrat a également affirmé qu'à l'issue des examens gynécoliques de la plaignante, qui accuse également son mari de viol, rien ne permet de conclure à des rapports sexuels contraints ou consentis. L'examen du médecin légiste a également permis de confirmer les premières conclusions du scanner opéré hier sur la femme, qui ne présente aucune fracture ni aucun hématome. Le domicile du couple a également été passé au crible par les enquêteurs, qui n'ont trouvé aucune projection de sang pouvant valider les accusations de torture. 

«On s'oriente vers un drame social et sanitaire»

Par ailleurs, le couple d’Allemands n’est plus pris en charge médicalement dans son pays d’origine depuis 2016, et n’a pas entrepris les démarches en France pour obtenir des soins pour l’épouse, car parlent tous les deux très mal le français. Ils auraient également craint de devoir payer d’importants frais médicaux. La caisse d’assurance maladie n’a donc aucune information sur les antécédents médicaux du couple. 

«On s'oriente vers un drame social et sanitaire d'un couple qui vit reclus sur lui-même et d'un homme qui prend en charge les soins de sa femme du mieux qu'il peut avec les moyens du bord. Il fait preuve d'un dévouement certain», nous indique une source proche du dossier. Le procureur de la République a effectivement souligné l'isolement du couple, qui n'a plus aucun contact avec les membres de leurs familles depuis plusieurs années. 

On ne sait pas, pour l’heure, quelles sont les raisons pour lesquelles la femme a accusé son mari de séquestration et de torture, et son état psychologique est en cours d’analyse, ainsi que celle de son époux. 

Face à l'absence d'éléments corroborant les accusations de la femme, la garde à vue de l'époux a été levée dans la soirée, sans poursuite, selon le procureur de la République de Sarreguemines. L'homme a quitté le commissariat «entre 20h et 21h» ce mardi. 

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