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«Koh-Lanta des cités» à Mantes-la-Jolie : l'organisateur de l'événement relaxé

Djibril Dramé avait tourné sans autorisation et a depuis affirmé avoir appris la leçon pour ses «prochains événements». [Capture écran YouTube @Djibril94260]

Jugé ce mercredi 26 juillet devant le tribunal correctionnel de Versailles, Djibril Dramé, organisateur de «Koh-Lanta ces cités» a été relaxé, a indiqué le parquet de Versailles à CNEWS. L'homme était accusé d’avoir choisi en janvier dernier la commune de Mantes-la-Jolie (Yvelines) comme lieu de tournage de cet événement, sans faire de «déclaration préalable».

Connu pour avoir organisé durant l’été 2022 l’événement controversé «Koh-Lantess» à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Djibril Dramé a été jugé ce mercredi 26 juillet devant le tribunal correctionnel de Versailles dans une autre affaire, celle du «Koh-Lanta des cités». Finalement, l'homme originaire de Fresnes (Val-de-Marne) a été relaxé par le tribunal, a indiqué le parquet de Versailles à CNEWS. 

Après avoir comparu devant les magistrats le 29 juin dernier, l’homme était accusé par la mairie de Mantes-la-Jolie (Yvelines) d’avoir organisé «une manifestation sans déclaration préalable».

Les faits remontent au dimanche 8 janvier dernier. Ce jour-là, Djibril Dramé avait tourné son émission «Koh-Lanta des cités» au Val-Fourré à Mantes-la-Jolie sans demander les autorisations nécessaires auprès de la mairie pour l’organisation de son événement.

Bien qu’une plainte ait été déposée contre lui, Djibril Dramé avait affirmé avoir appris la leçon pour ses «prochains événements» indiquant son souhait de développer son concept, déclinaison du célèbre jeu d'aventures, en Italie et en Suisse.

«Maintenant, on fait ça de façon professionnelle, avec les papiers, les autorisations, expliquait-il. Je n’ai pas le choix car notre concept va continuer. Nous envisageons même de l’exporter en Suisse ou en Italie car il y a de la demande», avait-il raconté à nos confrères du Parisien.

«Koh-Lanta des cités», une source de nuisances pour les riverains

Le 8 janvier 2023, le «Koh-Lanta des cités» avait réuni plus d’une centaine de personnes, y compris des spectateurs, issus de Fresnes et de Mantes-la-Jolie.

Parmi les jeux proposés figuraient celui des voitures jouant au foot, inspiré du jeu vidéo Rocket League, ou encore celui des sprinteurs poursuivis par un chien. Malgré le succès de cette opération, le «Koh-Lanta des cités» avait constituéune source de nuisances pour les riverains.

«Il y avait des cris, des aboiements de chiens, des mortiers, des jeunes grimpant dans les arbres. C’était l’anarchie. J’ai appelé la police municipale qui ne s’est même pas déplacée et qui m’a presque envoyée balader», avait raconté une habitante à Actu.fr.

En juillet 2022, Djibril Dramé était au cœur d'une polémique en raison de l’événement «Koh-Lantess», organisé à la prison de Fresnes après l’accord donné par l’administration pénitentiaire.

À l’époque, trois équipes, composées de détenus, surveillants et habitants de la ville, s'étaient affrontées lors d'épreuves ludiques, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine. Parmi les participants, on retrouvait un détenu condamné pour viol et un autre pour meurtre.

En pleine polémique, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait nié toute connaissance de cet événement. «Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé», avait déclaré le ministre de la Justice à la presse, lors de sa visite d'une autre prison à Fleury-Merogis (Essonne).

«Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting», avait indiqué un rapport d’enquête administrative ouverte par le ministère de la Justice.

Depuis, le garde des Sceaux avait pris la décision de publier une circulaire permettant de fixer «les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison», désormais «soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire».

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