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Loire-Atlantique : un ancien policier ivre condamné pour avoir tiré sur un homme trop bruyant dans sa rue

L’avocat de la victime a déploré une «raideur» du prévenu durant l’audience, lui reprochant de ne pas s’être excusé. [Valery HACHE / AFP]

Un ancien policier de la brigade anti-criminalité (BAC) de Nantes a été condamné mercredi 12 juillet à dix mois de bracelet électronique pour avoir tiré avec son arme de service sur un homme qui faisait «du bruit» dans sa rue.

Un ancien agent de la brigade anti-criminalité nantaise a été condamné mercredi 12 juillet à dix mois de bracelet électronique pour violences volontaires, a révélé Le Parisien jeudi 13 juillet.

Dans la nuit du 2 au 3 février 2019, le policier hors-service, ivre et drogué au cannabis, avait tiré sur un homme car celui-ci faisait «du bruit» dans sa rue.

Selon son récit relaté par Le Parisien, l’agent avait souhaité se détendre après une «douzième» manifestation «assez violente» des Gilets Jaunes. Il aurait alors bu deux bières ainsi que quatre verres de rhum orange au commissariat.

Le policier avait d'abord menti sur les circonstances

Dans un premier temps, le fonctionnaire de la brigade anti-criminalité (BAC) avait prétendu avoir été frappé par des individus qui venaient de terminer un cambriolage.

Cette version avait été démentie par la victime, Franck C, et son cousin Dylan C, qui avaient expliqué qu’ils revenaient d’une fête d’anniversaire et qu’ils s’étaient arrêtés sous les fenêtres du policier pour acheter des cigarettes et uriner. 

Selon leur récit, un homme «très énervé» avait surgi, leur criant qu’il possédait une arme, avant de leur tirer directement dessus. 

Les études balistiques basées sur l’angle de la blessure de la victime avaient conclu que l’agresseur «quasiment couché à même le sol» était situé «entre 30 et 50 centimètres» de distance de sa victime, âgée de 30 ans.

L'avocat de la victime déplore l'attitude d'un «justicier bourré»

La victime, également en état d’ébriété, ne s’était pas tout de suite rendue compte du «trou saignant d’une dizaine de millimètres» et de l’«auréole rouge sanglante» qui s’étaient formés dans son abdomen et sur sa veste de jogging.

À l’issue du procès, l’avocat de la victime a déploré une «raideur» du prévenu durant l’audience, lui reprochant de ne pas s’être excusé : «Ce qu’il s’est passé, c’est qu’on a un groupe de voyageurs qui fout le bordel dans un quartier bourgeois en se charriant à qui fait pipi le plus loin», a-t-il résumé, en estimant que le «justicier bourré» n’était «pas spécialement en position de donner des leçons», au moment des faits.

De son côté, l’avocat de l’ancien policier a défendu son client, affirmant qu’«il n’avait pas à s’excuser : ce n’est pas lui l’agresseur, il est l’agressé», a indiqué Laurent-Franck Lienard, qui n’est qu’autre que l'avocat de l’agent qui a tué le jeune Nahel en juin dernier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

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